O pai e três mulheres de seios nus estragaram o 1.º de Maio a Marine Le Pen
PÚBLICO
01/05/2015 -
Todos os anos a
Frente Nacional (FN) comemora o 1.º de Maio. Não por ser Dia do Trabalhador,
mas porque é o dia que o próprio partido escolheu para homenagear Joana d’Arc
(a data oficial é 8 de Maio, assinalando o dia em que a heroína francesa
libertou Orleães em 1429). O partido de extrema-direita consegue deste modo –
desde 1988 – ocupar um palco só seu para celebrar o nacionalismo francês num
feriado em que, em todo o mundo, se lembram os direitos dos trabalhadores.
Mas esta
sexta-feira as coisas podiam ter corrido melhor a Marine Le Pe, a líder do
partido de extrema-direita. Primeiro foi o seu pai, Jean-Marie, de 86 anos, que
foi afastado das listas eleitorais do partido para as eleições regionais de
Dezembro e proibido de discursar neste 1.º de Maio. Sem ser convidado, o
fundador da FN decidiu subir ao palco quando a sua filha se preparava para
discursar frente a uma multidão de apoiantes reunidos na Praça da Ópera, em
Paris. Em silêncio, levantou os braços, fez o "V" de vitória e
manteve-se ali, sem olhar para Marine, deixando-se ser aclamado e aplaudido
durante longos minutos. De seguida, entrou num carro e abandonou o local, sem
ficar para ouvir o discurso da filha.
A guerra entre
Jean-Marie e Marine já não é nova, mas as recentes declarações do pai sobre o
Holocausto (“um pequeno detalhe” na história da Segunda Guerra Mundial) foram a
gota de água, numa altura em que Marine Le Pen tenta desesperadamente
“desdiabolizar” o seu partido. Mas o que ficou claro neste 1.º de Maio é que,
tão cedo, Jean-Marie não vai sair de cena.
Quem também não
sai de cena são as activistas feministas do colectivo Femen que aparecem um
pouco por toda a parte a estragar discursos, manifestações e conferências de
imprensa. Agora, três delas, de seios nus, com a mensagem “Heil Le Pen”, numa
alusão à saudação nazi, pintada no torso, e de megafone na mão, plantaram-se
numa varanda de um hotel junto ao palco onde Marine Le Pen tinha finalmente
começado a discursar.
Antes de serem
retiradas à força por vários homens, as três Femen ainda tiveram tempo de
colocar na fachada do prédio enormes bandeiras vermelhas a evocar o III Reich,
ao mesmo tempo que faziam saudações nazis para a multidão.
“Tantas surpresas
neste 1.º de Maio!”, desabafou a líder da extrema-direita francesa,
visivelmente incomodada, antes de retomar o seu discurso. E o que é que ela
disse? Pouco se sabe, já que os protagonista do dia foram outros.
Le 1er mai gâché de Marine Le Pen
Par Gaétan
Supertino / http://www.europe1.fr/politique/femen-gerbes-separees-ce-qu-il-faut-retenir-du-defile-du-fn-2442429
Jean-Marie le
Pen, Femen, Marine Le Pen et son père ont bien participé au défilé du 1er mai...
mais ils ont bien pris soin de ne pas se croiser.
Jeanne d’Arc ne
parviendra pas à réunir le père et la fille en ce 1er mai. Marine et Jean-Marie
Le Pen ont bien participé, tous les deux, au traditionnel défilé du FN vendredi
à Paris, mais ils ont bien pris soin de ne pas se croiser, Jean-Marie Le Pen
allant même jusqu'à jouer les trouble-fêtes au moment du discours de sa fille.
Récit.
Deux gerbes.
Chacun a d'abord déposé, de son côté, une gerbe au pied de la statue de la
pucelle d’Orléans, place des pyramides. Signe que la discorde entre la
présidente du FN et son père, après les propos de Jean-Marie Le Pen sur les
chambres à gaz et le maréchal Pétain, est toujours d’actualité. On est en effet
loin de l’image de 2014, où la présidente du Front national et son père avaient
déposé une gerbe côté à côte, posant ensemble pour la photo.
Le président
d’honneur est donc arrivé sur les lieux vers 10h30, environ 30 minutes après sa
fille et le début de la marche. Protégé par le service d’ordre du parti, il
s’est frayé tant bien que mal un chemin à travers une petite foule de
militants, sous des cris de "Jean-Marie, président". Il a ensuite
déposé sa gerbe, murmurant "Jeanne, au secours", selon certains
témoins.
Jean-Marie Le Pen s'impose sur l'estrade. Les militants se sont ensuite mis en marche derrière une bannière "La France fait front", et sous des cris aussi variés que "on est chez nous", "Marine présidente" ou même "Florian (Philippot) président". Direction la place de l’Opéra, où une estrade a été dressée pour le discours de Marine Le Pen prévu pour midi ... mais qui fut légèrement perturbé, d'abord par le patriarche du FN. Jean-Marie Le Pen, non convié sur l'estrade - officiellement réservée aux nouveaux élus départementaux du parti - s'est en effet imposé en montant et en saluant la foule, ignorant sa fille déjà au pupitre. Il est ensuite reparti de la place en voiture, ne souhaitant pas écouter le discours. Joint dans l'après-midi par Europe 1, il a affirmé qu'il ne s'exprimerait pas publiquement avant lundi soir, jour du bureau politique du parti.
Les Femen
perturbent encore le défilé. Trois militantes des Femen s'exhibant seins nus
depuis le balcon d'un hôtel place de l'Opéra ont ensuite interrompu durant cinq
bonnes minutes le discours de Marine Le Pen. Elles ont ensuite été évacuées
avec force par le service d'ordre du Front National et selon FranceTV, le
mouvement féministe va déposer plainte contre X pour "violences"
(toutes les infos dans cet article).
Peu avant, deux
Femen tatouées "Le Pen fasciste" avaient aussi tenté de prendre à
partie Marine Le Pen. Débarquant seins nus au moment de l’arrivée de la
présidente du parti venue déposer une gerbe au pied de la statue de Jeanne
d'Arc, place des Pyramides, les deux féministes ont immédiatement été évacuées
par le service d’ordre du FN. Elles ont plaquées à terre, tandis qu'on leur
masquait la bouche pour les empêcher de s'exprimer.
Un discours d'une
heure ... teinté de féminisme. Vers midi, la présidente du parti a enfin repris
son discours, commençant par un hommage à Jeanne-d'Arc (ce que faisait
traditionnellement son père) teinté de féminisme. "Il est paradoxal, quand
on se dit féministe, de tenter de perturber un hommage à Jeanne d'Arc",
a-t-elle lancé à l'égard des Femen. "Quel modèle pour toutes les femmes du
monde !", a lancé la présidente frontiste au sujet de la pucelle, citant
ensuite Olympe de Gouges, Camille Claudel et d'autres femmes célèbres pour leur
combat en faveur de l'émancipation des femmes. Le discours, inhabituellement
long (une heure) a ensuite bifurqué sur les thèmes traditionnels du FN : crise
sociale, crise économique, Europe, immigration etc. "Nous avons des ambitions
immenses. Les régions demain. La nation après-demain", a-t-elle conclu.
Valls dénonce
"le spectacle effrayant de l'extrême droite". Le Premier ministre
Manuel Valls a pour sa part dénoncé vendredi dans un tweet le "spectacle
effrayant d'une extrême droite qui ne change pas", après l'expulsion
violente des militantes Femen et une agression de journalistes rapportée par
Canal +. "Retenir du 1er mai les conquêtes et le progrès social, plutôt
que le spectacle effrayant d'une extrême droite qui ne change pas", a
tweeté Manuel Valls.
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