OPINIÃO
A agonia do Libération
JOÃO MIGUEL TAVARES 11/02/2014 - 02:00 in Público
Chocada com os planos da administração para o futuro do
diário Libération, a redacção do jornal francês lançou este fim-de-semana uma
edição onde se lia a toda a largura da primeira página: “Nós somos um jornal.”
E depois, em pós-título: “Não somos um restaurante, não somos uma rede social,
não somos um espaço cultural, não somos um cenário de televisão, não somos um
bar, não somos uma incubadora de start-ups.”
Era a resposta dos jornalistas a um plano que havia sido
anunciado no dia anterior pelos accionistas, defendendo que o Libération, cujas
vendas em 2013 caíram abaixo dos 100 mil exemplares, não deveria ser “apenas um
título de imprensa escrita, mas uma rede social, criadora de conteúdos,
passível de ser explorada (a palavra em francês é mais forte: monétisable)
através de uma vasta paleta de suportes multimédia”. Primeiro passo: mudar a
redacção para os banlieue, para permitir, com a ajuda do designer Philippe
Starck, a transformação do edifício da Rue Béranger em tudo aquilo que os
jornalistas não querem.
Vai daí, e como não há nada como um francês quando se trata
de pegar fogo à Bastilha, os trabalhadores do Libé decidiram recuperar em 2014
o seu espírito original de esquerda 1973, para assim munidos de músculo
ideológico se atirarem a accionistas, administradores e directores nas páginas
do jornal, suspendendo por momentos, e em interesse próprio, a procura da
objectividade. Os donos do Libération estão neste momento a pagar pela
impressão de um jornal que dedica diariamente páginas da sua edição a dizer mal
da estratégia que foi definida para a própria empresa. Por quanto tempo, não
sei.
O que sei é que este caso é sintomático não tanto da crise
do jornalismo na era digital, que não é nova, mas da frustração crescente da
classe jornalística, que continua a deter um imenso poder sobre os outros mas
cada vez menos poder sobre si própria. A notícia que pode fazer cair um
ministro deixou de ser suficiente para sustentar o jornalista que a faz, e esta
disparidade entre o papel social do repórter e a sua fragilidade económica é de
tal modo desconcertante que dá origem a reacções abespinhadas e nem sempre
muito lógicas, como esta dos trabalhadores do Libération contra o império do
monétisable.
O actual tempo do jornalismo não está a ser um tempo de
jornalistas – está a ser um tempo para gestores e investidores, pois é em
primeiro lugar a eles que lhes compete encontrar um modelo de negócio viável
para o jornalismo do século XXI. A dor da redacção do Libé é, pois,
compreensível: é a de quem está belissimamente informado sobre as dificuldades
do presente mas sem ter à mão qualquer instrumento para lhes fazer face. Só que
o caminho não pode passar por um entrincheiramento em posições insustentáveis,
nem pela recusa de quaisquer soluções alternativas, como se um jornal não
pudesse ser também uma marca.
Os accionistas dizem do actual Libération que “cada euro
investido é um euro perdido”, e é fácil dar-lhes razão. Ainda ninguém sabe
verdadeiramente o que fazer contra isso, mas ficar parado é morte certa. A capa
de sábado do Libé demonstra que os seus jornalistas têm o mais importante de
tudo: liberdade para escrever o que entendem. Desde que isso não se perca,
procurar o monétisable é não só uma inevitabilidade como um dever. É que a
independência financeira é, sempre foi e sempre será a melhor amiga da
independência jornalística.
Un quotidien n’est pas qu’une entreprise
ROBERT MAGGIORI 7 FÉVRIER 2014 À 22:46 / http://www.liberation.fr/culture/2014/02/07/un-quotidien-n-est-pas-qu-une-entreprise_978723
Fin décembre, notre journaliste Robert Maggiori répondait au
représentant des actionnaires sur le plan d’économies.
Cher François Moulias [aujourd’hui membre du directoire de
Libération, ndlr], permettez-moi de vous dire d’abord que j’ai apprécié la
façon «experte» dont vous avez exposé le «plan» qui devrait sortir le journal
de ses difficultés. De toute évidence, vous tenez à honorer le mandat qui vous
a été confié par le directoire, et chacun vous sait gré de votre attachement à
Libération.
Vous devinez que cet attachement est aussi celui de chaque
membre de l’équipe. Est-ce à dire que notre combat et le vôtre sont les mêmes ?
Ce n’est pas sûr. Vous voulez, avec les autres actionnaires, sauver l’entreprise.
Nous, qui travaillons à Libération, nous voulons sauver le journal. Le
distinguo vous fait certainement sourire : si l’entreprise venait à faire
faillite, il n’y aurait plus de journal ! Je voulais juste dire qu’un quotidien
n’est pas seulement une entreprise : il est une part de l’agora où se déroule
le débat démocratique, il est une instance culturelle, intellectuelle,
politique, sociale, etc. Il a une histoire propre, entrelacée à l’histoire tout
court, il est promoteur de valeurs, il participe à la formation des citoyens,
etc. Si bien qu’il n’est pas incongru d’estimer qu’une entreprise en déclin
peut produire un journal qui remplit toutes ses fonctions, ou, à l’inverse,
qu’une entreprise florissante peut produire un journal malade, incapable de tenir
son rôle.
Ligne «claire». Vous avez dit que Libération n’est plus
Libération, qu’il n’a plus l’impact qu’il avait, que sa ligne politique est
«inidentifiable»… Alors continuez votre raisonnement : si les mesures de
redressement économique que vous proposez réussissaient, est-il sûr que le
journal retrouverait aussitôt son «pouvoir», qu’il redeviendrait le journal qui
a révolutionné la presse française, que sa ligne politique serait immédiatement
«claire» ? Il n’est pas escompté que la réponse soit positive. Il est même
certain qu’une entreprise «en plein redressement» se trouverait vite en
récession si l’organe de presse qu’elle produit demeurait pauvre et banal. Or
nous sommes nombreux à penser qu’il faut aller plus loin, et reconnaître que le
plan que vous proposez empêche que Libération retrouve sa force, et élabore un
projet éditorial capable de faire face aux «forces» (externes et internes,
endémiques ou conjoncturelles) qui poussent à son déclin.
Les propositions de mesures sociales qui ont été portées à
notre connaissance, essentiellement économiques, ne tiennent pas compte des
subtiles dynamiques qui font le «corps» et le cœur d’un journal, des facteurs
psychologiques qui établissent la cohésion, qui créent la volonté collective,
la faculté de «collaboration» et de mobilisation - en vue de l’élaboration d’un
projet éditorial viable et durable. Le plan, parce que fondé sur le volontariat
- c’est-à-dire, plus clairement, sur l’obligation faite à chacun de choisir en
solitaire plutôt qu’en solidaire - ne peut en effet que susciter suspicions et
rivalités, divisions entre les «anciens» et les plus jeunes, entre les «cadres»
et les simples rédacteurs, entre le print et le Web, entre ceux qui ont
péniblement augmenté leur salaire au fil des ans et ceux qui d’emblée, à leur
entrée, les ont dépassés, entre la rédaction et l’édition… Ce n’est pas une
telle circonstance qui peut rendre l’équipe capable d’amalgamer les
intelligences et les volontés afin de réaliser un nouveau journal, dont la
force novatrice serait égale à celle que Libération a eue à ses débuts.
Sentiment d’injustice. Vous espérez de grandes économies du
possible départ de ceux et celles qui sont en âge de prendre leur retraite :
imaginez-vous ce que serait un journal s’il perdait ses journalistes, ses
éditeurs, ses photographes, ses documentalistes les plus expérimentés, ceux qui
«portent» sa mémoire et son histoire, ceux qui ont eu le temps et les talents
pour devenir des «signatures», ceux qui détiennent la capacité de «transmettre
le métier» ? Vous espérez de grandes économies de l’«autorenoncement» de chacun
à une partie de son revenu : vous n’imaginez pas le sentiment d’injustice qui
en naîtrait chez ceux qui ont les plus bas salaires, la démobilisation, le
désintérêt, les rancœurs, l’impression douloureuse d’avoir à se «sacrifier»
pour sauver une situation dégradée due à d’autres erreurs (de gestion), à
d’autres causes que celles dont ils peuvent se sentir responsables ?
Voici, parmi tant d’autres, les raisons qui font que
beaucoup d’entre nous n’accepteront pas vos propositions, «sur la base du
volontariat». C’est en sauvant le journal, en mettant toutes nos forces dans un
projet éditorial et politique qui lui redonnera son esprit, son impertinence,
son impact, sa capacité à rendre lisible le social et à le raconter, qu’on
sauvera l’entreprise - même si nous sommes évidemment conscients qu’il faut
faire des économies (mais les faire selon une logique qui ne repose pas sur le
seul sacrifice des salariés).
Vous avez une connaissance des milieux financiers qu’aucun
d’entre nous n’a. Si vous tenez à Libération, comme je le crois, polarisez vos
efforts sur la recherche de nouveaux actionnaires : vous pourrez les convaincre
en leur présentant le «nouveau Libération», auquel nous nous attachons à donner
forme dans les délais les plus brefs, un Libération qui, justement parce qu’il
n’a pas été «un journal comme les autres», garde encore tous ses atouts pour
redevenir l’outil privilégié de lecture et de compréhension du monde qui nous
entoure.
Bien à vous.
Robert MAGGIORI
La diversification fait partie de l’ADN
de «Libé»
LES SALARIÉS DE «LIBÉRATION» 9
FÉVRIER 2014 À 21:26 (MIS À JOUR : 9 FÉVRIER 2014 À 23:25) / http://ecrans.liberation.fr/ecrans/2014/02/09/la-diversification-fait-partie-de-l-adn-de-libe_978994
DÉSINTOXLe projet des actionnaires
de «Libération», dévoilé dans un texte paru ce week-end dans le journal,
appelle un décryptage minutieux tant il fourmille d’approximations et de sous-entendus
mensongers.
Bruno Ledoux«Ce projet inscrirait
Libération, non plus comme un seul éditeur de presse papier, mais comme un
réseau social, créateur de contenus, monétisables sur une large palette de
supports multimédias (print, vidéo, TV, digital, forums, événements, radio,
etc.).»
Bruno Ledoux au nom des
actionnaires de «Libération», vendredi.
INTOX
Le projet des actionnaires de
Libération, dévoilé dans un texte paru ce week-end dans le journal, appelle un
décryptage minutieux tant il fourmille d’approximations et de sous-entendus
mensongers. Nous devons donc répondre, point par point, aux affirmations
portées par Bruno Ledoux.
Ce n’est pas le premier élément
évoqué, mais c’est sans doute le plus sournois : ce projet «inscrirait
Libération, non plus comme un seul éditeur de presse papier, mais comme un
réseau social, créateur de contenus, monétisables sur une large palette de
supports multimédias (print, vidéo, TV, digital, forums, événements, radio,
etc.).»
DÉSINTOX
Dit comme ça, un refus de notre
part reviendrait à devoir chercher fissa des clous pour refermer le cercueil.
Qui veut tuer son chien l’accuse de la rage, et la pire des pathologies pour un
quotidien serait de se refermer complètement sur la seule diffusion papier.
Mais aujourd’hui, Libération est tout sauf un «seul éditeur de presse papier».
Bruno Ledoux ne doit pas faire partie des 3,6 millions de visiteurs qui, chaque
mois, viennent s’informer sur Libération.fr. Il ne doit pas non plus être
abonné aux podcasts enregistrés dans notre studio, ni regarder les vidéos que
nous produisons ou encore les animations Désintoxproduites quotidiennement en
partenariat avec 2P2L et Arte. A-t-il déjà mis un pied dans les forums et les
débats organisés depuis plusieurs années par Libération partout en France ?
Peut-être devrait-il, comme plus de 700 000 abonnés sur Twitter, suivre notre
compte @liberation_info ?
La diversification n’est pas un
gros mot pour nous. Il fait même partie de notre ADN. En 1995, quand Libé
débarque sur le Web, c’est une expérience unique dans le paysage de la presse
en France. C’était à l’époque une initiative des journalistes qui ont très tôt
compris l’importance du réseau mondial. Si Libération.fr a fini par se faire
distancer par ses concurrents au milieu des années 2000, c’est que nous n’avons
pu bénéficier des mêmes investissements industriels. Et même dans cette
économie de moyens, Libération cherche constamment à se réinventer, en témoigne
la nouvelle formule du site mise en ligne en septembre, ou encore la qualité
reconnue de notre «Reader», l’outil qui permet de consulter le journal papier
sur tous les écrans.
Donc, avec la volonté farouche de
réinventer la roue, Bruno Ledoux veut nous diversifier à nouveau. Mais une
simple analyse lexicale suffit à saisir la vacuité de l’ensemble. «Réseau
social», «monétiser», «multimédias», des mots-clés qui étaient déjà
complètement has been il y a cinq ans. Il doit même y avoir une blague chez les
investisseurs de la Silicon Valley qui commence par : «C’est l’histoire du mec
qui voulait créer un réseau social pour monétiser du multimédia…» Dernier
point, en bon français, on parle de numérique ; «digital», c’est parler des
doigts. Et faire un journal avec nos doigts, ça aussi, on sait déjà faire.
Les salariés de «LIBÉRATION»
Sans un journal fort, à quoi bon un
restaurant ?
FABRICE ROUSSELOT DIRECTEUR DE LA
RÉDACTION DE «LIBÉRATION» 9 / http://ecrans.liberation.fr/ecrans/2014/02/09/sans-un-journal-fort-a-quoi-bon-un-restaurant_978989
Il nous faut redimensionner notre
offre, parier sur notre expertise, notre capacité de décalage par rapport à
l’actualité, notre écriture, nos reportages.
La lettre des actionnaires
adressée vendredi aux salariés de Libération a provoqué l’indignation de
l’équipe. Dans ce texte, les actionnaires dévoilaient leur intention de faire
du journal «un réseau social». Avant d’évoquer la création d’un «espace
culturel ouvert à tous» au siège du quotidien, rue Béranger.
Pas un mot toutefois sur une
quelconque perspective éditoriale. La réponse des salariés a été immédiate,
avec une manchette qui a marqué les esprits. Les actionnaires ont rétorqué
qu’ils voulaient provoquer un «électrochoc», en réponse à la grève votée la
veille face à un plan d’économies. Ils précisaient que «le journal resterait au
cœur de ce système».
La crise à Libération n’est pas
seulement le symptôme d’une maladie générale de la presse. Nous subissons aussi
une grave crise de confiance. Qui met en péril l’énorme enjeu qui est le nôtre
: celui de la survie d’un journal fondé par Jean-Paul Sartre qui a su imposer
une voix singulière et unique dans le paysage de la presse mondiale. Un titre
qui n’a pas hésité à se réinventer à de multiples reprises, et qui peut se
prévaloir de figurer parmi les tout premiers dans la mise en place d’un site
web ou dans le développement à grande échelle des activités comme ses forums
citoyens.
Libération traverse une période
délicate. Notre diffusion est en baisse, malgré le lancement d’une édition du
week-end novatrice. La nouvelle formule du site internet est plus identitaire
mais souffre d’un manque chronique de moyens. Le journal n’a pas su éviter des
pertes en 2013, même si les années 2011 et 2012 ont affiché des résultats plus
qu’honorables.
Il nous faut retrouver une vision
de l’avenir avec des actionnaires qui ne seraient plus là uniquement pour
soutenir le journal - ce qu’ils ont heureusement fait et nous a permis de
survivre - mais également pour investir dans une entreprise de presse
multisupports qui doit affirmer sa qualité sur le papier et sur le Web. Il nous
faut redimensionner notre offre, parier sur notre expertise, notre capacité de
décalage par rapport à l’actualité, notre écriture, nos reportages. En
affirmant toujours que cette qualité-là est forcément payante.
Face à ces défis, Libération a
besoin d’une recapitalisation. Nous sommes trop petits aujourd’hui pour
prétendre jouer dans la cour des grands sans un apport d’argent. L’équipe doit
être prête à faire des concessions au vu de la situation financière, mais elle
ne le fera que si elle peut retrouver un nouveau souffle autour d’un projet
d’avenir.
Sans un journal fort qui joue
pleinement son rôle, à quoi bon un espace culturel, un restaurant ou un bar ?
A ce jour, le dialogue est coupé
entre les salariés et les actionnaires. Il devra reprendre, même s’il s’agit
d’acter le désaccord. Dans ces conditions, l’intervention d’un médiateur
extérieur pourrait permettre de progresser. Ne serait-ce que pour apporter un
regard neuf sur la situation. C’est de la responsabilité de tous de pouvoir
garantir la survie de Libération dans l’espace démocratique.
Fabrice ROUSSELOT Directeur de la
rédaction de «Libération»
Le projet des actionnaires pour
«Libération»
LIBERATION 7 FÉVRIER 2014 À 22:26
/ http://ecrans.liberation.fr/ecrans/2014/02/07/le-projet-des-actionnaires-pour-liberation_978720
TRIBUNE
Les actionnaires de Libération
regrettent vivement la situation actuelle qui prive les lecteurs de leur
journal. Ils rappellent que Libération, comme le secteur de la presse écrite en
général, ne doit son salut qu’à l’agrégation de subventions de la puissance
publique, encore légitimes au titre de la sauvegarde de la plurarité de
l’information, et d’apports successifs d’actionnaires, souvent au-delà du
raisonnable. Aussi, ce qui se joue actuellement, dans un secteur en pleine
mutation, donc très difficile mais également plein de promesses, c’est la
capacité des journaux à se réformer rapidement par eux-mêmes, sans attendre le
salut de mécènes providentiels, qui d’ailleurs n’existent plus, pour s’adapter
aux défis de demain. La situation actuelle est d’autant plus regrettable que
Libération, plus que tout autre quotidien, a obtenu, grâce aux efforts de tous,
en 2010, 2011 et 2012 des résultats honorables, et le souhait des actionnaires,
et du directoire qui les représente, et auxquels ils réitèrent par conséquent
leur soutien total, a été d’inscrire le projet de réforme, devenu indispensable
au vu des résultats 2013, sur la base du dialogue social dans un esprit ouvert
et transparent visant à la recherche du consensus.
Ce projet utilise pleinement les
différentes mesures, parfois novatrices, offertes par la loi, mais ouvre
également la voie à une refonte très prochaine du capital, dans une vision
prospective et industrielle, et non plus seulement financière, processus d’ores
et déjà engagé avec la banque conseil CACIB, dans la droite ligne de ce qui
nous semble être du domaine de la responsabilité collective pour sauver le
journal. Ce n’est qu’au terme de ce processus que la question de la gouvernance
générale se posera, conformément aux attentes du nouvel actionnariat et du
projet envisagé. Il inscrirait Libération, non plus comme un seul éditeur de
presse papier, mais comme un réseau social, créateur de contenus, monétisable
sur une large palette de supports multimédias (print, vidéo, TV, digital,
forums, événements, radio, etc.).
Dans ce cadre, et dans la
recherche de très forts relais de croissance permettant à Libération de
poursuivre sa route, les actionnaires, avec l’aide de Philippe Starck,
réfléchissent actuellement aux possibilités qui permettraient, au côté d’un
déménagement devenu inéluctable, de maintenir les 4 500 m2 de l’immeuble de
la rue Béranger, siège historique du journal, en créant un espace culturel et
de conférence comportant un plateau télé, un studio radio, une newsroom
digital, un restaurant, un bar, un incubateur de start-up, bref un lieu
d’échange ouvert et accessible à tous, journalistes, artistes, écrivains,
philosophes, politiques, designers, etc. Le tout entièrement dédié à Libération
et à son univers. L’ensemble dont l’esprit serait celui d’un «Flore du XXIe
siècle», carrefour de toutes les tendances politiques, économiques ou
culturelles, serait porté par la puissance de la marque Libération, sa
légitimité historique et graphique unique dans l’histoire de la presse
française, et peut-être mondiale, forme de synthèse entre les deux plus grandes
révolutions sociétales et libertaires de l’histoire moderne que furent les
années 60 et celles, actuelle, du numérique.
Par Les actionnaires de
«Libération»
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