quarta-feira, 12 de fevereiro de 2014

Mais de um terço dos franceses apoia ideias da Frente Nacional. 34 % des Français « adhèrent aux idées du Front national » LE MONDE

"Il y a un paradoxe Marine Le Pen. Son image se normalise et l'électorat UMP est de plus en plus séduit. Mais, dans le même temps, un sondé sur deux estime que le Front national (FN) « représente un danger pour la démocratie en France » et les deux propositions phare du FN, la sortie de l'euro et la « priorité nationale », sont rejetées en bloc.
Ce sont là les principaux enseignements du baromètre d'image du Front national 2014 réalisé par TNS Sofres pour Le Monde, France Info et Canal+. Ce baromètre présente l'avantage de cerner les évolutions de perception de ce parti sur une longue période puisqu'il fait l'objet d'une édition annuelle depuis 1984. L'étude a été réalisée du 30 janvier au 3 février, sur un échantillon représentatif de 1 021 personnes interrogées en face à face, selon la méthode des quotas."
34 % des Français « adhèrent aux idées du Front national »
Le Monde.fr | 12.02.2014 à 06h00 • Mis à jour le 12.02.2014 à 10h59 |
Mais de um terço dos franceses apoia ideias da Frente Nacional
 in JN online
Mais de um terço dos franceses (34%) afirma aderir "às ideias da Frente Nacional (FN, partido de extrema-direita)", número que tem aumentado constantemente nos últimos 30 anos.

Os resultados da sondagem divulgada, esta quarta-feira, inserem-se num contexto de subida do populismo na Europa, como mostrou o referendo de domingo, na Suíça, em que 50,3% dos eleitores aprovaram limitações à imigração.

Perto de seis em cada dez franceses (59%) não concordam com as ideias da Frente Nacional (FN, partido de extrema-direita), segundo o estudo do instituto TNS Sofres para o diário "Le Monde", a rádio France Info e a cadeia televisiva Canal +, realizado anualmente desde 1984.

Mas o nível de adesão tem vindo a aumentar. Era de 22% em 2011, quando Marine Le Pen assumiu a presidência do partido criado pelo seu pai, Jean-Marie Le Pen, subiu para os 31% em 2012 e atingiu os 32% em 2013.

A percentagem de pessoas interrogadas que não concorda "nem com as críticas, nem com as soluções de Marine Le Pen" é de 43%, uma diminuição de três pontos em relação a 2013.

Enquanto 14% (mais dois pontos) estão de acordo com as "críticas e soluções", 35% (percentagem que se mantém) apenas subscreve as críticas que a presidente da FN faz.

Em termos de imagem, Marine Le Pen recolhe cada vez mais opiniões favoráveis: 58% consideram que ela é "capaz de atrair gente fora da sua área" (mais cinco pontos), 56% que ela "compreende os problemas quotidianos dos franceses" (mais sete) e 40% que "tem novas ideias para resolver os problemas da França" (mais cinco).

Segundo a sondagem, 46% dos inquiridos considera a presidente da FN "a representante de uma direita patriota ligada aos valores tradicionais" (mais dois pontos), enquanto 43% vinculam-na a "uma extrema-direita nacionalista e xenófoba".

Se para 54% a FN continua a ser um partido de protesto, para 35% dos inquiridos ele poderia fazer parte de um governo.

Rejeitados por uma grande maioria são dois pontos chave do programa da FN: a saída do euro (64% opõem-se contra 29%) e a preferência nacional em termos de emprego (72% estão contra e 24% aprovam).


A sondagem foi realizada entre 30 de janeiro e 3 de fevereiro junto de uma amostra representativa de 1021 pessoas questionadas pessoalmente, segundo o método de quotas.

34 % des Français « adhèrent aux idées du Front national »
Le Monde.fr | 12.02.2014 à 06h00 • Mis à jour le 12.02.2014 à 10h59 |


Il y a un paradoxe Marine Le Pen. Son image se normalise et l'électorat UMP est de plus en plus séduit. Mais, dans le même temps, un sondé sur deux estime que le Front national (FN) « représente un danger pour la démocratie en France » et les deux propositions phare du FN, la sortie de l'euro et la « priorité nationale », sont rejetées en bloc.
Ce sont là les principaux enseignements du baromètre d'image du Front national 2014 réalisé par TNS Sofres pour Le Monde, France Info et Canal+. Ce baromètre présente l'avantage de cerner les évolutions de perception de ce parti sur une longue période puisqu'il fait l'objet d'une édition annuelle depuis 1984. L'étude a été réalisée du 30 janvier au 3 février, sur un échantillon représentatif de 1 021 personnes interrogées en face à face, selon la méthode des quotas.

« EFFET PLATEAU »

L'enquête menée a en tout cas mesuré un record : aujourd'hui, 34 % des personnes interrogées « adhèrent aux idées du Front national », en hausse de deux points par rapport à 2013 ; 59 % des sondés pensent le contraire. Depuis l'accession de Marine Le Pen à la présidence du parti d'extrême droite, le niveau d'adhésion aux idées du FN ne cesse d'augmenter : il était à 22 % lors de la prise de fonction de Mme Le Pen en 2011, bondissant à 31 % l'année suivante et à 32 % en 2013.

Il y a donc une sorte « d'effet plateau », qui voit le FN se stabiliser à un niveau très haut. Une tendance que l'on retrouve dans les niveaux d'adhésion à différentes opinions relevant du programme du FN comme le sentiment de « ne plus se sentir chez soi en France », « la défense des valeurs traditionnelles », le renforcement des pouvoirs de la police ou la demande d'une justice « plus sévère ».

De même, si une majorité des sondés n'adhèrent « ni aux critiques, ni aux solutions de Marine Le Pen », ils sont de moins en moins à le penser (43 %, - 3 points). A l'inverse, 14 % (+ 2 points) adhèrent à ses « critiques et solutions », et 35 %, comme en 2013, souscrivent seulement à ses critiques mais pas à ses solutions.

L 'IMAGE DE MARINE LE PEN SE NORMALISE

L'image de Marine Le Pen recueille, quant à elle, de plus en plus d'opinions favorables. Ainsi, 58 % des personnes interrogées jugent qu'elle est « capable de rassembler au-delà de son camp » (+ 5 points) ; 56 % qu'elle « comprend les problèmes quotidiens des Français » (+ 7 points) et 40 % (+ 5 points) estiment qu'elle « a de nouvelles idées pour résoudre les problèmes de la France ». « Marine Le Pen renforce ses points de faiblesse, tout en consolidant ses points forts », résume Edouard Lecerf, directeur général de TNS-Sofres.

Autre point essentiel : 46 % des personnes interrogées jugent que Mme Le Pen est « plutôt la représentante d'une droite patriote attachée aux valeurs traditionnelles » (+ 2 points) contre 43 % qui pensent qu'elle représente « une extrême droite nationaliste et xénophobe ». Les deux courbes s'étaient croisées l'an passé. L'écart se creuse en 2014.

LA « DÉDIABOLISATION » PROFITE À MARINE LE PEN

Comment expliquer ces résultats contradictoires ? A la vérité, la présidente du FN a su normaliser son image personnelle, mais pas celle de son parti. C'est plus Marine Le Pen que les Français adoubent que le Front national lui même. Un peu comme si la stratégie dite de « dédiabolisation » avait porté ses fruits pour l'ancienne prétendante à l'Elysée et pas pour le FN.

Cette « dédiabolisation » est menée par Mme Le Pen depuis son éclosion médiatique. Ce choix a été conçu, d'abord, pour banaliser le FN, lui « retirer la tunique de Belzébuth », nourrie du « soupçon d'antisémitisme » qui pèse sur lui, selon les termes de Mme Le Pen. Elle a également voulu se positionner comme une responsable politique « professionnelle » et a tourné le dos aux provocations auxquelles son père, Jean-Marie Le Pen, était habitué. Force est de constater que cette opération fonctionne.

La chance du FN est donc d'avoir une leader qui incarne ses idées, avec un patronyme qui est autant une « marque politique » que le nom du parti. A ce titre, le lancement du Rassemblement bleu Marine, qui confond structure partidaire et personnalité de sa présidente, est une piste à creuser pour la formation d'extrême droite, tout comme l'hypothèse d'un changement de nom du parti.

LA SORTIE DE L'EURO REJETÉE

Cependant, Marine Le Pen n'arrive toujours pas à convaincre les Français du bien fondé des deux points fondamentaux de son programme : la sortie de l'euro et la préférence nationale. 64% des personnes interrogées sont opposées à la sortie de l'euro et au retour au franc, contre 29 % qui pensent le contraire. Un chiffre de mauvais augure à un peu plus de trois mois des élections européennes, où le FN espère sortir en tête. Enfin, en matière d'emploi, 72 % des personnes sont opposées à la « préférence nationale », contre 24 % qui sont favorables à une telle mesure.

Ces résultats entrent en cohérence avec l'image du FN, qui reste un parti protestataire pour 54 % des personnes interrogées quand 35 % d'entre elles estiment que le FN pourrait participer à un gouvernement. Des chiffres stables par rapport à 2013.

Consulter le baromètre d'image du FN 2014 réalisé par TNS Sofres pour Le Monde, France Info et Canal+ :

Sem comentários: