Tour
Triangle. Paris pode não voltar a ser a mesma
29/7/2015,
OBSERVADOR
A
Tour Triangle é um ambicioso projeto de 502 milhões de euros que
pretende construir um arranha-céus de 180 metros de altura em forma
de triângulo. A vista de Paris pode nunca mais ser a mesma.
A Tour Triangle é
um ambicioso projeto de 502 milhões de euros que pretende construir
um arranha-céus de 180 metros de altura em forma de triângulo, no
sudeste de Paris. Será o segundo grande arranha-céus da cidade,
depois a torre Montparnasse, construída em 1973. E pode mudar a
paisagem da capital parisiense para sempre.
Construir um
arranha-céus em Paris é sempre polémico. A estética parisiense,
forjada por Baron Haussmann no século XIX, não os contempla. Um
claro exemplo dessa polémica aconteceu em 1973, após a construção
da torre Montparnasse: uma lei proibiu qualquer construção em Paris
com mais de 36 metros de altura.
Prós: novos
empregos e investimento estrangeiro
A proposta para a
construção do arranha-céus triangular, aprovada no Conselho de
Paris, foi apoiada pela Presidente da Câmara parisiense Anne
Hidalgo, do Partido Socialista. Para Hidalgo, a construção da Tour
Triangle, de 70 mil metros quadrados, é uma oportunidade económica,
criando 3.000 trabalhos permanentes.
“Abandonar este
projeto seria um desastre para a economia parisiense”, disse o
vice-presidente da câmara de Paris Jean Louis Missika ao Le Monde.
“A Tour Triangle pode ser um atraente para investidores e
arquitetos estrangeiros”, explica Missika.
Herzog & de
Meuron, a empresa responsável pela construção da Tour Triangle,
assegura que não irá ter qualquer impacto no ambiente, tanto a
nível estético como ambiental.
“Nós temos em
conta na nossa arquitetura a importância que qualquer prédio grande
tem no ambiente parisiense”, disse à CNN a empresa conhecida por
também ter planeado o estádio Bird’s Nest de Beijing e o museu
londrino Tate Modern. “O seu formato triangular reduz a sombra nos
prédios residenciais”, explicam.
Fireworks explode
next to the National Stadium, also known as the "Bird's Nest",
during the opening ceremony of the 2008 Beijing Olympic Games on
August 8, 2008. A thundering display of fireworks exploded over the
"Bird's Nest" stadium in the shape of a blossoming red
flower as China put the full glory of its rich history on display at
the Olympic opening ceremony. Some 91,000 people, many waving Chinese
flags, packed into the National Stadium on a hot and humid night for
a spectacular show masterminded by Oscar-nominated filmmaker Zhang
Yimou. AFP PHOTO /
Contra: não oferece
soluções e arruína a vista
Enquanto os
apoiantes da torre dizem que Paris precisa de se modernizar, a
oposição afirma que a construção da Tour Triangle não oferece as
soluções válidas.
“Já existem
muitos escritórios em Paris que estão desocupados – cerca de um
milhão de metros quadrados”, afirmou à CNN Miranda Bothe, uma
especialista em imobiliário da Paris Property Group.
Para William J. R.
Curtis, historiador de arquitetura, este projeto é um “monstro”.
“A Tour Triangle é anti-urbano no seu extremo: uma lâmina
triangular gigante que corta a vista em dois e brilha como uma
aparição extraterrestre”, explica, em declarações à CNN.
Em 2017 devem
começar as construções. A conclusão do projeto está prevista
para 2020.
Le HuffPost |
Par Geoffroy Clavel
Publication:
30/06/2015 12h53 CEST
ARCHITECTURE -
Rejeté de justesse en novembre 2014, le projet de tour Triangle n'a
pas raté son second passage devant le Conseil de Paris.
Contrairement au précédent vote qui avait viré au pataquès
procédural entre vote secret bafoué et renvoi devant le tribunal
administratif, celui de ce mardi 30 juin s'est déroulé sans
incident majeur et a tourné en faveur des partisans de cet ambitieux
programme d'urbanisme situé dans la zone du parc des Expositions de
la porte de Versailles, au sud de la capitale.
Portée à bout de
bras par la maire socialiste Anne Hidalgo, la tour Triangle revient
de loin. Il y a sept mois, le gratte-ciel porté par le groupe
Unibail-Rodamco avait été désavoué par une très courte majorité
de conseillers parisiens (83 contre, 78 pour, un nul et un non
votant) en raison d'une alliance de circonstance entre l'UMP, les
Verts et le groupe UDI-MoDem. Mise en minorité, Anne Hidalgo avait
ulcéré l'opposition en refusant de proclamer le résultat, qu'elle
avait déféré devant le préfet et le tribunal administratif.
Motif? Les élus de l'opposition et les écologistes avaient
ostensiblement montré leur bulletin de vote, enfreignant la règle
du scrutin à bulletin secret.
Un imbroglio qui
n'aurait pu se reproduire ce mardi, le scrutin étant public et
nominatif. Au final, le projet de tour Triangle II, sensiblement
modifié par le promoteur, a été adopté par 87 voix (74 contre)
grâce au retournement de plusieurs élus de la droite et du centre.
Soutenu par le groupe UMP de Nathalie Kosciusko-Morizet, le voeu
écologiste réclamant un référendum sur la tour Triangle a été
repoussé à une courte majorité.
Une partie de la
droite et du centre s'est ravisée
Favorables au projet
lorsqu'il avait été initié par l'ancien maire de Paris Bertrand
Delanoë, l'ex-UMP et l'UDI s'étaient pourtant prononcées contre en
novembre dernier sous l'impulsion de leur ex-candidate aux
municipales, Nathalie Kosciusko-Morizet. La députée de l'Essonne,
qui compare régulièrement la tour Triangle à la tour Montparnasse,
a fait de ce dossier l'un des axes stratégiques de sa bataille
contre sa rivale socialiste Anne Hidalgo.
Depuis, certains se
sont ravisés. Six conseillers de Paris UDI ainsi que leur ancien
chef de file, Christian Saint-Etienne passé chez Les Républicains,
avaient fait savoir dans une tribune publiée dans Le Figaro qu'ils
voteraient cette fois-ci pour la construction de ce gratte-ciel de
180 mètres.
Les centristes, qui
ont rencontré à plusieurs reprises les représentants d'Unibail,
rappellent que le groupe va investir au total près d'un milliard
d'euros pour la rénovation du Parc et la construction de la tour.
Recettes fiscales, défense de l'attractivité du Parc des
Expositions, développement d'une offre de bureaux haut de gamme,
modernité architecturale... autant de raisons avancées par les élus
UDI pour "sortir des prostrations partisanes et soutenir, au nom
de l'intérêt général de Paris, ce nouveau projet".
Ils ne sont pas les
seuls. Plusieurs élus des Républicains (LR) en ont fait autant:
Bernard Debré, Jeanne d'Hauteserre, Pierre Lellouche, Jérôme
Dubus, peut-être même Rachida Dati et Emmanuelle Dauvergne qui en
est proche. Dominique Tiberi, non inscrit, a également voté pour.
"Je revendique ma liberté de penser. La tour Triangle n'aurait
jamais dû devenir un sujet politique", assumait ce week-end
dans Le JDD le député Bernard Debré.
Un projet "Triangle
2" et un lobbying "terrible"
Si le gratte-ciel va
finalement voir le jour, c'est aussi parce que la société Unibail a
accepté de revoir sa copie après l'échec de novembre dernier. La
tour "Triangle 2" intègrera désormais un hôtel 4 étoiles
de 120 chambres, dont le restaurant et le "sky bar" seront
ouverts à tous. Des espaces de "coworking" dédiés aux
entreprises et un espace culturel ont été ajoutés, au détriment
des bureaux traditionnels dont la surface a été ramenée de 80 à
70.000 m2.
Cette refonte du
dossier a offert un argument tout trouvé à la majorité socialiste
pour justifier le nouveau vote. "Le bâtiment est plus ouvert au
public, mieux inséré dans le quartier, mieux articulé avec le parc
des Expositions", salue l'adjoint en charge de l'Urbanisme
Jean-Louis Missika.
Mais ces
modifications, qui ne remettent pas en cause les fondamentaux du
projet, ne suffisent pas à expliquer les revirements, grince-t-on
chez les adversaires irréductibles de la tour Triangle. Les uns et
les autres soupçonnent l'UDI d'avoir monnayé avec le PS son
ralliement en échange de la présidence de la Métropole du Grand
Paris (MGP) , qui doit voir le jour le 1er janvier 2016 et que lorgne
le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde.
Accusation balayée
par le président du groupe UDI-MoDem Eric Azière. "Comment
voulez-vous qu'on passe des accords sur quelque chose qui est un
magma ?", a-t-il répondu à l'AFP, en soulignant les
incertitudes pesant encore sur les compétences, le périmètre et le
calendrier de la MGP.
"L'UDI s'est
vendue. Globalement le projet n'a pas changé. On est sur un petit
jeu de gommettes", assure au contraire le coprésident du groupe
EELV David Belliard. "C’est un rouleau compresseur terrible",
écrit Nathalie Kosciusko-Morizet en dénonçant sur son blog les
"pressions" qui s'exercent sur les élus. Ces pressions
"prennent plusieurs formes, car les lobbies sont intelligents et
attaquent chacun par ses faiblesses", prévient l'ancienne
ministre de l'Environnement.
Alors, revirement
sincère ou petits arrangements politiciens? Le vote du Conseil de
Paris devrait en tout cas être le dernier avant le lancement des
travaux. Selon la mairie, ces derniers pourraient commencer début
2017.
OPINION Mercredi 07 janvier
2015
Qu’est-ce
qui cloche dans la tour Triangle?
Christophe Catsaros
Ce
n’est pas qu’elle ne serait pas belle, ou qu’elle ne
s’intégrerait pas bien dans le quartier. Non, le problème de la
tour Triangle, ce projet controversé qui affole les Parisiens, c’est
qu’elle reste, malgré sa forme intéressante, une tour de bureaux
dans l’enceinte de la capitale, schéma typique du XXe siècle. Le
point de vue éclairé de Christophe Catsaros, rédacteur en chef de
la revue «Tracés»
La construction
d’une tour de 180 m de haut dans une ville qui a pris l’habitude
de repousser à sa périphérie les bâtiments de plus de 37 m
pouvait difficilement avoir lieu sans réactions. A Paris, la
polémique bat son plein pour savoir si la tour triangulaire conçue
par les architectes bâlois Herzog & de Meuron va voir le
jour. Au vote négatif du Conseil municipal répondait fin novembre
un quasi-putsch de la mairesse Anne Hidalgo, invoquant un vice de
procédure pour contourner le rejet. A cela est venue s’ajouter une
pétition à l’initiative de l’architecte Jean Nouvel pour
«défendre le progrès, contre le conservatisme». Ces gestes ont
tout au plus servi à consolider des opinions, sans parvenir à
soulever les véritables enjeux du chantier. C’est finalement le
reproche qui peut être fait, tant aux défenseurs qu’aux
pourfendeurs de la tour Triangle: avoir pris position sans
véritablement mesurer la complexité urbaine, symbolique et
socio-économique du projet.
Le principal
argument en faveur du projet serait précisément sa façon de
rectifier certaines des erreurs historiques de l’urbanisme des
tours. Paris est une ville traumatisée par les quelques expériences
de développement vertical qu’elle s’est autorisées dans les
années 70. Le projet de Herzog & de Meuron semble tenir compte
de ces réserves. Sa forme triangulaire répond à un des défauts
récurrents des immeubles élevés: leur prédisposition à nier la
rue. Pièce maîtresse de l’urbanisme fonctionnel du XXe siècle,
la tour type n’a plus besoin de la rue. Elle préfère disposer
d’accès confortables à ses parkings souterrains. L’archétype
de la tour qui hante les Parisiens est un bâtiment solitaire,
autonome, univoque, relié directement au réseau routier par des
voies d’accès infranchissables pour les piétons. La tour Triangle
se positionne d’office contre ce type d’architecture enclavée.
La base du triangle, large de 155 m, confère à l’édifice une
interface urbaine conséquente, tout le long de l’avenue Ernest
Renan.
Des bureaux,
encore des bureaux
Le deuxième élément
innovant, qui rompt avec les stéréotypes négatifs de la tour
monolithique, serait le traitement des parois. Les façades sont
structurées par un jeu de volumes en retraits et en saillies. Cette
solution permet de rompre l’uniformité habituelle des murs de
verre. Les architectes ont déjà expérimenté des effets similaires
dans une tour d’habitations en cours de finalisation à Manhattan
et le résultat serait probant. Si la forme urbaine est astucieuse et
l’architecture attrayante, qu’est-ce qui ne va pas? Son
programme. La tour Triangle reste, malgré des apparences de mixité
d’usages, un projet très homogène: du tertiaire agrémenté de
quelques commerces.
Pour prétendre
révolutionner l’objet, il aurait fallu oser une véritable mixité,
capable de faire coexister habitat et espaces de travail. Or nous ne
sommes pas à Rotterdam, mais à Paris, une ville réputée pour le
conservatisme de ses promoteurs. Dans la logique de ces derniers, le
programme doit être identifiable pour être commercialisé. Telle
est la doctrine qui balaie du revers de la main ce vers quoi tend
l’édifice par sa forme et surtout par le discours de ses
concepteurs: la complexité. Confronté au manque d’audace et
d’imagination des promoteurs, le projet se replie sur des solutions
conventionnelles.
Et à notre tour de
nous demander si Paris a véritablement besoin de 80 000 m2 de
bureaux supplémentaires quand le taux de vacance du quartier
d’affaires de la Défense ne cesse de progresser. La plupart des
tours livrées ces quatre dernières années restent désespérément
vides. L’argument mis en avant par l’équipe municipale, celui de
maintenir dans la capitale des grandes entreprises en demande de plus
d’espace, serait en contradiction avec les efforts engagés depuis
un certain temps pour transférer vers des communes périphériques
comme Saint-Denis une partie de l’activité qui abonde au centre.
C’est précisément parce qu’elle est socialement et
économiquement clivée que la métropole parisienne a besoin de
déplacer des emplois vers ses banlieues défavorisées.
En construisant une
tour de bureaux dans l’enceinte de la capitale, la ville nie
sa propre stratégie d’intégration et de développement des
communes périphériques. Pour dire les choses plus simplement, si la
tour Triangle satisfait les promoteurs qui rêvent de commercialiser
un produit de luxe dans un contexte valorisant, elle le fait en
allant à l’encontre de la politique du Grand Paris, celle qui
espère combler l’écart entre un centre prospère et une
périphérie en difficulté. De tous les acteurs de projet, ni les
architectes, qui livrent un projet intéressant, ni leurs amis, qui
les défendent au nom du progrès, ne semblent en porte-à-faux avec
leur mission.
Un modèle désuet
Seule l’équipe
municipale montée sur les barricades pour défendre une opération
immobilière spéculative semble trahir immanquablement ce qui est
attendu d’elle. A défaut d’inscrire dans chacun de ses projets
une véritable vision, la municipalité poursuit des objectifs de
partenariat public-privé sans autres aspirations que celles,
financières, des promoteurs. Cinq cents millions d’euros
d’investissements privés, c’est beaucoup d’argent, mais ça ne
doit en aucun cas priver la ville d’une politique d’aménagement
cohérente. Or c’est ce qui est en train de se produire. La tour
Triangle, telle qu’elle se présente aujourd’hui, ne remplit pas
les critères de mixité d’usages appliqués à la plupart des
opérations d’aménagement de la ville. Si elle innove dans la
forme, elle reste prisonnière d’un modèle désuet: le quartier
d’affaires.
Il manquerait donc
peu pour que ce projet atteigne ce à quoi il aspire: la redéfinition
du rôle des tours dans l’urbanisme parisien. Il suffirait pour
cela que l’équipe municipale prenne pour cible non pas le prétendu
manque d’audace des Parisiens, mais plutôt le monolinguisme d’un
programme qui n’a plus sa place dans une capitale du troisième
millénaire: la très tatiesque tour de bureaux.
Sem comentários:
Enviar um comentário