quinta-feira, 30 de julho de 2015

Tour Triangle . Paris nunca mais vai ser a mesma .

Depois de ter sido primeiramente derrotada em 2014 pelo Conselho de Paris a proposta da construção de uma torre de 180 metros no sudeste de Paris, esta, acabou polémicamente por ser aprovada em Junho de 2015, para satisfação da Maire Hidalgo e insatisfação ou mesmo indignação de muitos Parisienses e Franceses.
Depois do tremendo erro de 1973 com a Tour Montparnasse, Paris ao contrário de Londres, foi poupada e conseguiu manter a sua imagem única de unidade Haussmaniana … abre-se agora, a Caixa de Pandora, e , como o VOODOCORVO ilustra com a republicação de um artigo que descreve os planos futuros para Arranha Céus em Paris, isto é apenas o início do processo irreversível  de destruição e banalização de Paris.
OVOODOCORVO


Tour Triangle. Paris pode não voltar a ser a mesma
29/7/2015, OBSERVADOR

A Tour Triangle é um ambicioso projeto de 502 milhões de euros que pretende construir um arranha-céus de 180 metros de altura em forma de triângulo. A vista de Paris pode nunca mais ser a mesma.

A Tour Triangle é um ambicioso projeto de 502 milhões de euros que pretende construir um arranha-céus de 180 metros de altura em forma de triângulo, no sudeste de Paris. Será o segundo grande arranha-céus da cidade, depois a torre Montparnasse, construída em 1973. E pode mudar a paisagem da capital parisiense para sempre.

Construir um arranha-céus em Paris é sempre polémico. A estética parisiense, forjada por Baron Haussmann no século XIX, não os contempla. Um claro exemplo dessa polémica aconteceu em 1973, após a construção da torre Montparnasse: uma lei proibiu qualquer construção em Paris com mais de 36 metros de altura.

Prós: novos empregos e investimento estrangeiro

A proposta para a construção do arranha-céus triangular, aprovada no Conselho de Paris, foi apoiada pela Presidente da Câmara parisiense Anne Hidalgo, do Partido Socialista. Para Hidalgo, a construção da Tour Triangle, de 70 mil metros quadrados, é uma oportunidade económica, criando 3.000 trabalhos permanentes.

“Abandonar este projeto seria um desastre para a economia parisiense”, disse o vice-presidente da câmara de Paris Jean Louis Missika ao Le Monde. “A Tour Triangle pode ser um atraente para investidores e arquitetos estrangeiros”, explica Missika.

Herzog & de Meuron, a empresa responsável pela construção da Tour Triangle, assegura que não irá ter qualquer impacto no ambiente, tanto a nível estético como ambiental.

“Nós temos em conta na nossa arquitetura a importância que qualquer prédio grande tem no ambiente parisiense”, disse à CNN a empresa conhecida por também ter planeado o estádio Bird’s Nest de Beijing e o museu londrino Tate Modern. “O seu formato triangular reduz a sombra nos prédios residenciais”, explicam.

Fireworks explode next to the National Stadium, also known as the "Bird's Nest", during the opening ceremony of the 2008 Beijing Olympic Games on August 8, 2008. A thundering display of fireworks exploded over the "Bird's Nest" stadium in the shape of a blossoming red flower as China put the full glory of its rich history on display at the Olympic opening ceremony. Some 91,000 people, many waving Chinese flags, packed into the National Stadium on a hot and humid night for a spectacular show masterminded by Oscar-nominated filmmaker Zhang Yimou. AFP PHOTO /

Contra: não oferece soluções e arruína a vista

Enquanto os apoiantes da torre dizem que Paris precisa de se modernizar, a oposição afirma que a construção da Tour Triangle não oferece as soluções válidas.

“Já existem muitos escritórios em Paris que estão desocupados – cerca de um milhão de metros quadrados”, afirmou à CNN Miranda Bothe, uma especialista em imobiliário da Paris Property Group.

Para William J. R. Curtis, historiador de arquitetura, este projeto é um “monstro”. “A Tour Triangle é anti-urbano no seu extremo: uma lâmina triangular gigante que corta a vista em dois e brilha como uma aparição extraterrestre”, explica, em declarações à CNN.


Em 2017 devem começar as construções. A conclusão do projeto está prevista para 2020.

Nous voilà donc au cœur d’une de ces polémiques que les Parisiens adorent, à moins qu’elle n’avorte par abandon pur et simple du projet. Car celui de la tour Triangle, proposée au promoteur Unibail-Rodamco pour la porte de Versailles par Jacques Herzog et Pierre de Meuron, duo d’architectes suisses considérés comme parmi les plus brillants, serait sur le point d’être abandonné : la nouvelle maire de Paris, Anne Hidalgo, laisse entendre qu’elle se pliera au vote du Conseil de Paris, hostile à ce projet de grande hauteur (180 mètres, un peu moins que la tour Montparnasse). La hauteur est une fois encore en cause, comme elle l’est systématiquement depuis que les associations de défense du patrimoine et les écologistes sont devenus des alliés de fait lorsqu’il s’agit d’évolution de la capitale.
En matière d’urbanisme, la grande difficulté, aujourd’hui à Paris, est le rejet par la population, ou tout au moins par une fraction bruyante, de tout projet inspiré par des modèles autres que la règle haussmannienne, celle-ci étant supposée fille d’un idéal néoclassique radicalement mal compris. Presque toujours, il s’agit d’un remake de la querelle des anciens et des modernes, de polémiques qui opposent défenseurs du passé et tenants de la modernité.

 La tour Triangle adoptée au Conseil de Paris sept mois après son rejet polémique
Le HuffPost | Par Geoffroy Clavel
Publication: 30/06/2015 12h53 CEST

ARCHITECTURE - Rejeté de justesse en novembre 2014, le projet de tour Triangle n'a pas raté son second passage devant le Conseil de Paris. Contrairement au précédent vote qui avait viré au pataquès procédural entre vote secret bafoué et renvoi devant le tribunal administratif, celui de ce mardi 30 juin s'est déroulé sans incident majeur et a tourné en faveur des partisans de cet ambitieux programme d'urbanisme situé dans la zone du parc des Expositions de la porte de Versailles, au sud de la capitale.

Portée à bout de bras par la maire socialiste Anne Hidalgo, la tour Triangle revient de loin. Il y a sept mois, le gratte-ciel porté par le groupe Unibail-Rodamco avait été désavoué par une très courte majorité de conseillers parisiens (83 contre, 78 pour, un nul et un non votant) en raison d'une alliance de circonstance entre l'UMP, les Verts et le groupe UDI-MoDem. Mise en minorité, Anne Hidalgo avait ulcéré l'opposition en refusant de proclamer le résultat, qu'elle avait déféré devant le préfet et le tribunal administratif. Motif? Les élus de l'opposition et les écologistes avaient ostensiblement montré leur bulletin de vote, enfreignant la règle du scrutin à bulletin secret.

Un imbroglio qui n'aurait pu se reproduire ce mardi, le scrutin étant public et nominatif. Au final, le projet de tour Triangle II, sensiblement modifié par le promoteur, a été adopté par 87 voix (74 contre) grâce au retournement de plusieurs élus de la droite et du centre. Soutenu par le groupe UMP de Nathalie Kosciusko-Morizet, le voeu écologiste réclamant un référendum sur la tour Triangle a été repoussé à une courte majorité.

Une partie de la droite et du centre s'est ravisée

Favorables au projet lorsqu'il avait été initié par l'ancien maire de Paris Bertrand Delanoë, l'ex-UMP et l'UDI s'étaient pourtant prononcées contre en novembre dernier sous l'impulsion de leur ex-candidate aux municipales, Nathalie Kosciusko-Morizet. La députée de l'Essonne, qui compare régulièrement la tour Triangle à la tour Montparnasse, a fait de ce dossier l'un des axes stratégiques de sa bataille contre sa rivale socialiste Anne Hidalgo.

Depuis, certains se sont ravisés. Six conseillers de Paris UDI ainsi que leur ancien chef de file, Christian Saint-Etienne passé chez Les Républicains, avaient fait savoir dans une tribune publiée dans Le Figaro qu'ils voteraient cette fois-ci pour la construction de ce gratte-ciel de 180 mètres.

Les centristes, qui ont rencontré à plusieurs reprises les représentants d'Unibail, rappellent que le groupe va investir au total près d'un milliard d'euros pour la rénovation du Parc et la construction de la tour. Recettes fiscales, défense de l'attractivité du Parc des Expositions, développement d'une offre de bureaux haut de gamme, modernité architecturale... autant de raisons avancées par les élus UDI pour "sortir des prostrations partisanes et soutenir, au nom de l'intérêt général de Paris, ce nouveau projet".

Ils ne sont pas les seuls. Plusieurs élus des Républicains (LR) en ont fait autant: Bernard Debré, Jeanne d'Hauteserre, Pierre Lellouche, Jérôme Dubus, peut-être même Rachida Dati et Emmanuelle Dauvergne qui en est proche. Dominique Tiberi, non inscrit, a également voté pour. "Je revendique ma liberté de penser. La tour Triangle n'aurait jamais dû devenir un sujet politique", assumait ce week-end dans Le JDD le député Bernard Debré.

Un projet "Triangle 2" et un lobbying "terrible"

Si le gratte-ciel va finalement voir le jour, c'est aussi parce que la société Unibail a accepté de revoir sa copie après l'échec de novembre dernier. La tour "Triangle 2" intègrera désormais un hôtel 4 étoiles de 120 chambres, dont le restaurant et le "sky bar" seront ouverts à tous. Des espaces de "coworking" dédiés aux entreprises et un espace culturel ont été ajoutés, au détriment des bureaux traditionnels dont la surface a été ramenée de 80 à 70.000 m2.

Cette refonte du dossier a offert un argument tout trouvé à la majorité socialiste pour justifier le nouveau vote. "Le bâtiment est plus ouvert au public, mieux inséré dans le quartier, mieux articulé avec le parc des Expositions", salue l'adjoint en charge de l'Urbanisme Jean-Louis Missika.

Mais ces modifications, qui ne remettent pas en cause les fondamentaux du projet, ne suffisent pas à expliquer les revirements, grince-t-on chez les adversaires irréductibles de la tour Triangle. Les uns et les autres soupçonnent l'UDI d'avoir monnayé avec le PS son ralliement en échange de la présidence de la Métropole du Grand Paris (MGP) , qui doit voir le jour le 1er janvier 2016 et que lorgne le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde.

Accusation balayée par le président du groupe UDI-MoDem Eric Azière. "Comment voulez-vous qu'on passe des accords sur quelque chose qui est un magma ?", a-t-il répondu à l'AFP, en soulignant les incertitudes pesant encore sur les compétences, le périmètre et le calendrier de la MGP.

"L'UDI s'est vendue. Globalement le projet n'a pas changé. On est sur un petit jeu de gommettes", assure au contraire le coprésident du groupe EELV David Belliard. "C’est un rouleau compresseur terrible", écrit Nathalie Kosciusko-Morizet en dénonçant sur son blog les "pressions" qui s'exercent sur les élus. Ces pressions "prennent plusieurs formes, car les lobbies sont intelligents et attaquent chacun par ses faiblesses", prévient l'ancienne ministre de l'Environnement.

Alors, revirement sincère ou petits arrangements politiciens? Le vote du Conseil de Paris devrait en tout cas être le dernier avant le lancement des travaux. Selon la mairie, ces derniers pourraient commencer début 2017.


OPINION Mercredi 07 janvier 2015
Qu’est-ce qui cloche dans la tour Triangle?
Christophe Catsaros


Ce n’est pas qu’elle ne serait pas belle, ou qu’elle ne s’intégrerait pas bien dans le quartier. Non, le problème de la tour Triangle, ce projet controversé qui affole les Parisiens, c’est qu’elle reste, malgré sa forme intéressante, une tour de bureaux dans l’enceinte de la capitale, schéma typique du XXe siècle. Le point de vue éclairé de Christophe Catsaros, rédacteur en chef de la revue «Tracés»

La construction d’une tour de 180 m de haut dans une ville qui a pris l’habitude de repousser à sa périphérie les bâtiments de plus de 37 m pouvait difficilement avoir lieu sans réactions. A Paris, la polémique bat son plein pour savoir si la tour triangulaire conçue par les architectes bâlois Her­zog & de Meuron va voir le jour. Au vote négatif du Conseil municipal répondait fin novembre un quasi-putsch de la mairesse Anne Hidalgo, invoquant un vice de procédure pour contourner le rejet. A cela est venue s’ajouter une pétition à l’initiative de l’architecte Jean Nouvel pour «défendre le progrès, contre le conservatisme». Ces gestes ont tout au plus servi à consolider des opinions, sans parvenir à soulever les véritables enjeux du chantier. C’est finalement le reproche qui peut être fait, tant aux défenseurs qu’aux pourfendeurs de la tour Triangle: avoir pris position sans véritablement mesurer la complexité urbaine, symbolique et socio-économique du projet.

Le principal argument en faveur du projet serait précisément sa façon de rectifier certaines des erreurs historiques de l’urbanisme des tours. Paris est une ville traumatisée par les quelques expériences de développement vertical qu’elle s’est autorisées dans les années 70. Le projet de Herzog & de Meuron semble tenir compte de ces réserves. Sa forme triangulaire répond à un des défauts récurrents des immeubles élevés: leur prédisposition à nier la rue. Pièce maîtresse de l’urbanisme fonctionnel du XXe siècle, la tour type n’a plus besoin de la rue. Elle préfère disposer d’accès confortables à ses parkings souterrains. L’archétype de la tour qui hante les Parisiens est un bâtiment solitaire, autonome, univoque, relié directement au réseau routier par des voies d’accès infranchissables pour les piétons. La tour Triangle se positionne d’office contre ce type d’architecture enclavée. La base du triangle, large de 155 m, confère à l’édifice une interface urbaine conséquente, tout le long de l’avenue Ernest Renan.

Des bureaux,
encore des bureaux

Le deuxième élément innovant, qui rompt avec les stéréotypes négatifs de la tour monolithique, serait le traitement des parois. Les façades sont structurées par un jeu de volumes en retraits et en saillies. Cette solution permet de rompre l’uniformité habituelle des murs de verre. Les architectes ont déjà expérimenté des effets similaires dans une tour d’habitations en cours de finalisation à Manhattan et le résultat serait probant. Si la forme urbaine est astucieuse et l’architecture attrayante, qu’est-ce qui ne va pas? Son programme. La tour Triangle reste, malgré des apparences de mixité d’usages, un projet très homogène: du tertiaire agrémenté de quelques commerces.

Pour prétendre révolutionner l’objet, il aurait fallu oser une véritable mixité, capable de faire coexister habitat et espaces de travail. Or nous ne sommes pas à Rotterdam, mais à Paris, une ville réputée pour le conservatisme de ses promoteurs. Dans la logique de ces derniers, le programme doit être identifiable pour être commercialisé. Telle est la doctrine qui balaie du revers de la main ce vers quoi tend l’édifice par sa forme et surtout par le ­discours de ses concepteurs: la complexité. Confronté au manque d’audace et d’imagination des promoteurs, le projet se replie sur des solutions conventionnelles.

Et à notre tour de nous demander si Paris a véritablement besoin de 80 000 m2 de bureaux supplémentaires quand le taux de vacance du quartier d’affaires de la Défense ne cesse de progresser. La plupart des tours livrées ces quatre dernières années restent désespérément vides. L’argument mis en avant par l’équipe municipale, celui de maintenir dans la capitale des grandes entreprises en demande de plus d’espace, serait en contradiction avec les efforts engagés depuis un certain temps pour transférer vers des communes périphériques comme Saint-Denis une partie de l’activité qui abonde au centre. C’est précisément parce qu’elle est socialement et économiquement clivée que la métropole parisienne a besoin de déplacer des emplois vers ses banlieues défavorisées.

En construisant une tour de bureaux dans l’enceinte de la ­capitale, la ville nie sa propre stratégie d’intégration et de développement des communes périphériques. Pour dire les choses plus simplement, si la tour Triangle satisfait les promoteurs qui rêvent de commercialiser un produit de luxe dans un contexte valorisant, elle le fait en allant à l’encontre de la politique du Grand Paris, celle qui espère combler l’écart entre un centre prospère et une périphérie en difficulté. De tous les acteurs de projet, ni les architectes, qui livrent un projet intéressant, ni leurs amis, qui les défendent au nom du progrès, ne semblent en porte-à-faux avec leur mission.

Un modèle désuet

Seule l’équipe municipale montée sur les barricades pour défendre une opération immobilière spéculative semble trahir immanquablement ce qui est attendu d’elle. A défaut d’inscrire dans chacun de ses projets une véritable vision, la municipalité poursuit des objectifs de partenariat public-privé sans autres aspirations que celles, financières, des promoteurs. Cinq cents millions d’euros d’investissements privés, c’est beaucoup d’argent, mais ça ne doit en aucun cas priver la ville d’une politique d’aménagement cohérente. Or c’est ce qui est en train de se produire. La tour Triangle, telle qu’elle se présente aujourd’hui, ne remplit pas les critères de mixité d’usages appliqués à la plupart des opérations d’aménagement de la ville. Si elle innove dans la forme, elle reste prisonnière d’un modèle désuet: le quartier d’affaires.

Il manquerait donc peu pour que ce projet atteigne ce à quoi il aspire: la redéfinition du rôle des tours dans l’urbanisme parisien. Il suffirait pour cela que l’équipe municipale prenne pour cible non pas le prétendu manque d’audace des Parisiens, mais plutôt le monolinguisme d’un programme qui n’a plus sa place dans une capitale du troisième millénaire: la très tatiesque tour de bureaux.

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