terça-feira, 29 de dezembro de 2020

Une rencontre entre un conseiller de Macron et Marion Maréchal critiquée // Macron under scrutiny after adviser's lunch with niece of Le Pen


Macron under scrutiny after adviser's lunch with niece of Le Pen

 

Meeting with far-right figure adds to pressure on French president over accusations of courting extreme right

 

Kim Willsher in Paris

Tue 29 Dec 2020 13.05 GMT

https://www.theguardian.com/world/2020/dec/29/emmanuel-macron-under-scrutiny-after-advisers-lunch-with-niece-of-le-pen

 

A row has broken out after one of Emmanuel Macron’s closest advisers had lunch with a leading figure of France’s far right, as the president faces accusations of appealing to extreme-right supporters.

 

Bruno Roger-Petit, a senior adviser at the Élysée Palace, entertained Marion Maréchal, niece of the far-right politician Marine Le Pen, in a private room at a well-known Paris brasserie in October.

 

Maréchal, 31, who dropped Le Pen from her family name in 2018, was a member of parliament for the far-right Front National (FN) – which has since become the Rassemblement National (RN) – for five years until 2017.

 

She is the granddaughter of FN’s founder, Jean-Marie Le Pen, and was the French republic’s youngest ever MP.

 

News of the meeting comes as Macron is accused of attempting to appeal to the country’s rightwing voters with two new laws – one covering “global security”, giving the police new powers, and a second aimed at combating religious “separatism” – that have sparked protests.

 

Roger-Petit, a former political journalist and television presenter, insisted to Le Monde, which broke the story, he had met Maréchal “on a personal level”.

 

“I wanted to know what she had to say and whether she had her finger on the pulse of public opinion, which isn’t the case. I realised we were in disagreement,” he told the paper.

 

Maréchal said she had been approached through a friend. “Bruno Roger-Petit contacted a friend to suggest meeting me. I accepted. On principle, I never refuse to talk to people. Above all, I was quite curious to know the person who found it funny to call me a Nazi every couple of weeks when I was an MP,” she said.

 

Witnesses told French journalists Roger-Petit paid the bill for the lunch, at Le Dôme brasserie near Montparnasse, which ended at about 2pm. The eaterie has a discreet rear entrance previously used by the Socialist president François Mitterrand in the 1980s to meet his secret daughter, Mazarine.

 

Maréchal announced she was leaving politics in 2017 and set up her own private school, the Institute for Social, Economic and Political Sciences (ISSEP), in the city of Lyon.

 

The lunch has led to speculation in the French media over the reason for the meeting. “What was Bruno Roger-Petit hoping for from this meeting? An exchange about Marine Le Pen? To weigh up the political ambitions of Marion Maréchal? Examine the possible candidates of the ‘right of the right’?,” Le Monde asked.

 

The Êlysée made no public comment about the lunch, though presidential sources told journalists Macron was not aware of it.

 

The meeting was criticised by members of Macron’s governing La République en Marche! (LREM) party. Hugues Renson, the party’s vice-president in the national assembly, tweeted: “One doesn’t discuss with the far right, one doesn’t compromise, one fights them. ‘I cannot accept that intolerance and hatred become banal – Jacques Chirac, April 2002’.”

 

Astrid Panosyan, a co-founder of Macron’s En Marche movement, agreed. She said: “There are people that we don’t sound out on a personal level, we fight them on a collective level. Marion Maréchal and all her clique are among them.”

 

In support, Julien Aubert, an MP with the centre-right opposition Les Républicains (LR), tweeted: “The restaurant police are making a comeback? One can lunch with whomever one wants.”

 

Emmanuel Grégoire

 

Un conseiller d’Emmanuel Macron a déjeuné secrètement avec Marion Maréchal en octobre à Paris

 

Bruno Roger-Petit, « conseiller mémoire » du chef de l’Etat, a invité la nièce de Marine Le Pen et figure de l’extrême droite identitaire dans un restaurant parisien.

 

Par Ariane Chemin et Franck Johannès

Publié le 27 décembre 2020 à 18h11, mis à jour hier à 09h42

https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/12/27/un-conseiller-d-emmanuel-macron-a-dejeune-secretement-avec-marion-marechal-en-octobre-a-paris_6064601_823448.html

 

Le déjeuner a eu lieu le 14 octobre, à la brasserie Le Dôme, à Paris. Bruno Roger-Petit, l’un des plus anciens collaborateurs d’Emmanuel Macron à l’Elysée, et Marion Maréchal, ex-députée (Rassemblement national) du Vaucluse, ont partagé un repas, dans le petit salon confidentiel de cette brasserie de Montparnasse où l’on peut entrer par l’arrière et s’attabler loin des regards indiscrets. C’est là, d’ailleurs, que François Mitterrand donnait rendez-vous à sa fille, Mazarine, dans les années 1980, après l’école, lorsque le grand public ignorait encore son existence.

 

Selon un habitué du restaurant, qui n’avait pas vu la petite-fille de Jean-Marie Le Pen entrer, le déjeuner s’est terminé à 14 heures. Le conseiller du président a payé l’addition, et ni le compte-rendu des échanges ni la tenue de cette rencontre n’ont filtré hors de l’Elysée. Qu’attendait Bruno Roger-Petit de cette rencontre ? Echanger au sujet de Marine Le Pen ? Prendre le pouls des ambitions politiques de Marion Maréchal ? Passer en revue les candidatures à la « droite de la droite », dont Emmanuel Macron et ses stratèges espèrent qu’elles seront les plus nombreuses possibles ? La jeune directrice de l’Institut de sciences sociales, économiques et politiques, une école privée qu’elle a fondée à Lyon, n’a elle-même pas bien compris pourquoi le conseiller voulait la rencontrer.

 

Marion Maréchal n’a aucun problème à confirmer le rendez-vous. « Bruno Roger-Petit est passé par un ami pour me proposer de me rencontrer. J’ai accepté : je ne refuse jamais de discuter par principe. Surtout que j’étais assez curieuse de connaître celui qui s’amusait à me traiter de nazie toutes les deux semaines quand j’étais députée. »

 

Joint par Le Monde dimanche 27 décembre dans l’après-midi, Bruno Roger-Petit n’a pas nié avoir rencontré Marion Maréchal. « A titre personnel », insiste-t-il. « Je voulais savoir ce qu’elle avait à dire et si elle était en résonance avec l’état de l’opinion – ce qui n’est pas le cas. J’ai dû constater que nous étions en désaccord. C’est un peu ce que Xavier Bertrand a fait quand il a rencontré Eric Zemmour », se défend le conseiller d’Emmanuel Macron en comparant ce déjeuner avec celui qu’a tenu récemment le président de la région Hauts-de-France avec le chroniqueur du Figaro.

 

« Trianguler »

Depuis l’été 2017, le conseiller Bruno Roger-Petit, « BRP » comme chacun l’appelle, n’est sorti dans la lumière qu’une seule fois, un matin de juillet 2018. Alors porte-parole de l’Elysée, il avait été chargé, tâche ingrate, de venir porter en direct la parole élyséenne sur l’affaire Benalla, du nom de cet ancien collaborateur de l’Elysée filmé en train de molester un jeune homme lors d’une manifestation. Désormais « conseiller mémoire » auprès d’Emmanuel Macron, chargé notamment des commémorations historiques, Bruno Roger-Petit continue en réalité de distribuer des éléments de langage sur tous les sujets auprès des journalistes et, surtout, observe à la loupe les thématiques qui émergent, yeux rivés sur les réseaux sociaux mais aussi, matin et soir, sur la chaîne d’information en continu CNews, tout en échangeant régulièrement des textos avec le président.

 

 

 


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