sexta-feira, 30 de outubro de 2020

French President Macron vows defiance after 'Islamist' attack in Nice | ...


Police in France have arrested a second suspect in connection with the knife attack at the basilica in Nice that left three people dead. It was the third Islamist attack in France in two months. President Emmanuel Macron is holding an emergency cabinet meeting today and the terror alert level is now at its maximum.



“La menace est partout “ : le gouvernement appelle les Français vivant à l’étranger à la prudence après l’attentat de Nice

 

La France va par ailleurs renforcer les effectifs de gendarmes et de policiers sur le territoire national face à la menace terroriste. Sur le front de l’enquête, un homme, soupçonné d’avoir été en contact avec l’auteur de l’attaque qui a fait trois morts, a été interpellé jeudi.

 

Le Monde avec AFP et Reuters Publié aujourd’hui à 09h02, mis à jour à 15h15

https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/10/30/attentat-de-nice-un-homme-interpelle-soupconne-d-avoir-ete-en-contact-avec-l-assaillant_6057871_3224.html

 

Le ministre des affaires étrangères a appelé les ressortissants français vivant à l’étranger à la prudence au lendemain de l’attentat de Nice, estimant que la menace contre les intérêts français était « partout ».

 

« Le message d’urgence attentat (plus haut niveau) a été envoyé hier soir à l’ensemble de nos ressortissants à l’étranger, quels que soient les lieux, puisque la menace est partout », a déclaré vendredi 30 octobre Jean-Yves Le Drian à l’issue d’un conseil de défense organisé au lendemain de l’attaque à l’arme blanche qui a fait trois morts dans la basilique Notre-Dame-de-l’Assomption de Nice.

 

« On passe vite de la haine virtuelle à la violence réelle, et nous avons décidé de prendre toutes les mesures pour assurer la sécurité de nos intérêts, de nos ressortissants », a poursuivi le ministre, précisant que des instructions avaient été données aux ambassadeurs « pour qu’ils renforcent les dispositifs de sécurité » autour des présences françaises dans le monde (ambassades, consulats mais aussi Alliances françaises ou établissements scolaires).

 

Des manifestations anti-françaises et des appels au boycott des produits français se sont multipliés depuis le week-end dernier dans le monde musulman pour dénoncer le soutien apporté par le président Emmanuel Macron à la liberté de caricaturer.

 

La sécurité renforcée en France

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Sur le territoire national, la France va par ailleurs renforcer les effectifs de gendarmes et de policiers face à la menace terroriste. Quelque 7 000 membres des forces de l’ordre, dont pour moitié des gendarmes réservistes, seront mis dès lundi à disposition des préfets pour assurer la sécurité, a annoncé le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, à la sortie de ce conseil de défense.

 

M. Darmanin a en outre annoncé l’envoi de 120 policiers à Nice. Le renforcement des mesures de sécurité autour des lieux de cultes chrétiens sera « fort » en ce week-end de la Toussaint, a également déclaré le ministre. L’armée va aussi être mobilisée avec le renforcement annoncé jeudi par le président de la République du dispositif Sentinelle qui va être porté de 3 000 à 7 000 hommes.

 

Un homme interpellé dans l’enquête sur l’attentat

Un homme de 47 ans, soupçonné d’avoir été en contact avec l’assaillant qui a tué trois personnes dans la basilique Notre-Dame-de-l’Assomption de Nice jeudi 29 octobre, a été placé en garde à vue jeudi soir, a appris l’Agence France-Presse (AFP) vendredi de source judiciaire.

 

Le suspect de l’attaque mortelle au couteau perpétrée contre un homme et deux femmes est un Tunisien de 21 ans, Brahim A., arrivé en France courant octobre depuis l’Italie. L’homme placé en garde à vue est soupçonné d’avoir été en contact avec lui la veille des faits, a indiqué la source judiciaire, confirmant une information du quotidien Nice-Matin.

 

Ce que l’on sait du déroulé de l’attaque

L’assaillant est entré dans la basilique jeudi à 8 h 29, où il a égorgé une femme de 60 ans et le sacristain, âgé de 55 ans. Une mère de famille brésilienne de 44 ans résidant en France, touchée à plusieurs reprises, a succombé à ses blessures dans le restaurant où elle s’était réfugiée, non loin de l’église.

 

Alertée par un témoin, une équipe de la police municipale est intervenue et a fait feu plusieurs fois sur l’assaillant qui « s’était avancé vers eux de manière menaçante en criant “Allah Akbar” », a relaté le procureur antiterroriste Jean-François Ricard lors d’un point presse jeudi soir.

 

 

Dans la basilique, les enquêteurs ont trouvé l’arme du crime, un couteau avec une lame de 17 cm, selon M. Ricard. Un sac d’effets personnels, un coran et deux téléphones, ainsi que deux couteaux non utilisés ont également été découverts.

 

Grièvement blessé, Brahim A. a été conduit à l’hôpital, où il a été opéré. Selon nos informations, il se trouvait toujours dans un état grave vendredi matin et devait être opéré une seconde fois. Il n’était pas en état d’être interrogé et ne pouvait donc livrer plus de précisions quant à ses motivations et son parcours.

 

Un auteur inconnu des services de renseignement

Inconnu des services de renseignement, l’auteur de l’attaque a été identifié grâce à un document de la Croix-Rouge italienne. Selon les premières investigations, Brahim A. est arrivé en Europe par l’île italienne de Lampedusa le 20 septembre, avant de débarquer sur le continent à Bari le 9 octobre, où les enquêteurs ont perdu sa trace. Selon nos informations, il aurait été placé en quarantaine sur un bateau pour une suspicion de Covid-19.

 

L’enquête ouverte par le Parquet national antiterroriste (PNAT), notamment pour « assassinats et tentatives d’assassinat terroristes », est coordonnée par la sous-direction antiterroriste.

 

Le président de la République, Emmanuel Macron, qui était sur place jeudi, a dénoncé une « attaque terroriste islamiste » et annoncé un renforcement du plan de sécurité Vigipirate : le nombre de soldats patrouillant dans les rues passera de 3 000 à 7 000. Il réunit vendredi matin un conseil de défense, alors que la France a été la cible de deux attaques djihadistes sur son sol en moins de deux semaines. A la mi-octobre, un professeur de collège de la région parisienne, Samuel Paty, avait été décapité par un islamiste d’origine russe tchétchène lui reprochant d’avoir montré des caricatures du prophète Mahomet à ses élèves.

 

« Nous sommes en guerre face à un ennemi qui est à la fois un ennemi intérieur et un ennemi extérieur », a martelé vendredi sur RTL le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin. « Nous ne sommes pas en guerre contre une religion, mais contre une idéologie, l’idéologie islamiste », a-t-il ajouté.

 

Droite et extrême droite en appellent à durcir la politique d’immigration

Dès le lendemain de l’attaque, droite et extrême droite ont mis l’accent sur la lutte contre l’immigration. « Le problème de l’immigration et de son contrôle doit être posé, nous avons des propositions pour le renforcer », a affirmé, sur RTL, Christian Jacob. Le président des Républicains (LR) a notamment rappelé la proposition LR de « quotas d’immigration qui soient votés à l’Assemblée nationale ». Il a également réclamé des « tests osseux pour s’assurer que les mineurs que nous accueillons sont effectivement mineurs et mineurs isolés », même si la fiabilité de ces tests est régulièrement remise en cause.

 

La présidente (Libres, ex-LR) de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, a réclamé sur Franceinfo que « tous les étrangers qui sont radicalisés, fichés par l’antiterrorisme, soient expulsés de notre pays », tandis que le député LR des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, a « demandé au président de la République un moratoire pour les procédures d’asile et pour l’octroi de visas en provenance de ces pays qui nous menacent ». La présidente du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, a estimé sur BFM-TV que si l’on n’arrête pas « l’immigration massive, inconsidérée, anarchique, dans notre pays, alors nous ne réglerons pas un problème qui tue des Français sur notre territoire ».

 

Le maire (LR) de Nice, Christian Estrosi, a de son côté demandé sur Europe 1 de « modifier la Constitution » pour mener la « guerre » : « Nous ne pouvons pas gagner la guerre contre cet ennemi avec les lois de la paix », a-t-il déclaré, précisant qu’il essayait de ne pas laisser la « colère » le « submerger » après cette attaque.

 

Le Monde avec AFP et Reuters



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