Économie
Menace de
grève dans les aéroports parisiens pour le premier week-end de juillet
Déjà mobilisés ce jeudi, les salariés des plateformes
Roissy-Charles de Gaulle et d’Orly ont décidé de relancer de nouvelles actions
à partir du 2 juillet.
Par Adeline
Daboval
Le 10 juin 2022 à
18h51, modifié le 10 juin 2022 à 19h11
C’est un début de
vacances compliqué qui s’annonce le 2 juillet pour les voyageurs dans les
aéroports. Dans un tract publié ce vendredi à l’issue d’une assemblée générale,
les syndicats CGT, FO, CFDT, CFTC, Sud, Unsa et Solidaires appellent à une
nouvelle grève le samedi 2 juillet à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle
(Val-d’Oise). À Orly (Val-de-Marne), un mouvement identique est prévu. Tous les
personnels aéroportuaires sont concernés par l’appel : des salariés d’Aéroports
de Paris (ADP) jusqu’aux agents de sûreté qui assurent les points d’inspection
contrôle pour le compte de sociétés privées.
Déjà fortement
mobilisés ce jeudi, les personnels des aéroports réclament une augmentation
générale de 300 euros de salaire. Malgré un cortège qui a réuni entre 800 et 1
000 personnes et un quart des vols annulés à Roissy à la demande de la
Direction générale de l’aviation civile (DGAC), la revendication des
manifestants n’a pas été satisfaite.
Plus de 1 300
départs chez ADP
« La crise du
transport aérien est un prétexte pour le patronat de réduire les salaires et
les effectifs dans un seul but : augmenter les dividendes des actionnaires,
dénoncent les syndicats dans leur tract. Les 300 euros sont plus que légitimes
au regard des bénéfices faramineux des entreprises. »
« Pour faire face
à la crise sanitaire, les salariés ont dû accepter des baisses de salaire de
l’ordre de 18 % par la suppression de primes et d’indemnités. Il y avait eu de
grosses grèves l’année dernière et ceux qui n’ont pas signé cet avenant, 180
personnes, ont été licenciés, rappelle une responsable de la CGT pour ADP à
Orly. 1 150 personnes sont également parties dans le cadre d’une rupture
conventionnelle collective. Elle a coûté 100 millions d’euros à l’entreprise
qui a récupéré 60 millions d’euros grâce aux économies réalisées à partir de
l’avenant. Aujourd’hui que le trafic reprend, on ne peut pas revenir à fond
avec des conditions de travail et de salaires dégradées. »

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