Macron under scrutiny after adviser's lunch with
niece of Le Pen
Meeting with far-right figure adds to pressure on
French president over accusations of courting extreme right
Kim
Willsher in Paris
Tue 29 Dec
2020 13.05 GMT
A row has
broken out after one of Emmanuel Macron’s closest advisers had lunch with a
leading figure of France’s far right, as the president faces accusations of
appealing to extreme-right supporters.
Bruno
Roger-Petit, a senior adviser at the Élysée Palace, entertained Marion
Maréchal, niece of the far-right politician Marine Le Pen, in a private room at
a well-known Paris brasserie in October.
Maréchal,
31, who dropped Le Pen from her family name in 2018, was a member of parliament
for the far-right Front National (FN) – which has since become the
Rassemblement National (RN) – for five years until 2017.
She is the
granddaughter of FN’s founder, Jean-Marie Le Pen, and was the French republic’s
youngest ever MP.
News of the
meeting comes as Macron is accused of attempting to appeal to the country’s
rightwing voters with two new laws – one covering “global security”, giving the
police new powers, and a second aimed at combating religious “separatism” –
that have sparked protests.
Roger-Petit,
a former political journalist and television presenter, insisted to Le Monde,
which broke the story, he had met Maréchal “on a personal level”.
“I wanted
to know what she had to say and whether she had her finger on the pulse of
public opinion, which isn’t the case. I realised we were in disagreement,” he
told the paper.
Maréchal
said she had been approached through a friend. “Bruno Roger-Petit contacted a
friend to suggest meeting me. I accepted. On principle, I never refuse to talk
to people. Above all, I was quite curious to know the person who found it funny
to call me a Nazi every couple of weeks when I was an MP,” she said.
Witnesses
told French journalists Roger-Petit paid the bill for the lunch, at Le Dôme
brasserie near Montparnasse, which ended at about 2pm. The eaterie has a
discreet rear entrance previously used by the Socialist president François
Mitterrand in the 1980s to meet his secret daughter, Mazarine.
Maréchal
announced she was leaving politics in 2017 and set up her own private school,
the Institute for Social, Economic and Political Sciences (ISSEP), in the city
of Lyon.
The lunch
has led to speculation in the French media over the reason for the meeting.
“What was Bruno Roger-Petit hoping for from this meeting? An exchange about
Marine Le Pen? To weigh up the political ambitions of Marion Maréchal? Examine
the possible candidates of the ‘right of the right’?,” Le Monde asked.
The Êlysée
made no public comment about the lunch, though presidential sources told
journalists Macron was not aware of it.
The meeting
was criticised by members of Macron’s governing La République en Marche! (LREM)
party. Hugues Renson, the party’s vice-president in the national assembly,
tweeted: “One doesn’t discuss with the far right, one doesn’t compromise, one
fights them. ‘I cannot accept that intolerance and hatred become banal –
Jacques Chirac, April 2002’.”
Astrid
Panosyan, a co-founder of Macron’s En Marche movement, agreed. She said: “There
are people that we don’t sound out on a personal level, we fight them on a
collective level. Marion Maréchal and all her clique are among them.”
In support,
Julien Aubert, an MP with the centre-right opposition Les Républicains (LR),
tweeted: “The restaurant police are making a comeback? One can lunch
with whomever one wants.”
Emmanuel Grégoire
Un conseiller d’Emmanuel Macron a déjeuné secrètement avec Marion Maréchal en octobre à Paris
Bruno
Roger-Petit, « conseiller mémoire » du chef de l’Etat, a invité la nièce de
Marine Le Pen et figure de l’extrême droite identitaire dans un restaurant
parisien.
Par Ariane
Chemin et Franck Johannès
Publié le 27
décembre 2020 à 18h11, mis à jour hier à 09h42
Le déjeuner a eu
lieu le 14 octobre, à la brasserie Le Dôme, à Paris. Bruno Roger-Petit, l’un
des plus anciens collaborateurs d’Emmanuel Macron à l’Elysée, et Marion
Maréchal, ex-députée (Rassemblement national) du Vaucluse, ont partagé un
repas, dans le petit salon confidentiel de cette brasserie de Montparnasse où
l’on peut entrer par l’arrière et s’attabler loin des regards indiscrets. C’est
là, d’ailleurs, que François Mitterrand donnait rendez-vous à sa fille,
Mazarine, dans les années 1980, après l’école, lorsque le grand public ignorait
encore son existence.
Selon un habitué
du restaurant, qui n’avait pas vu la petite-fille de Jean-Marie Le Pen entrer,
le déjeuner s’est terminé à 14 heures. Le conseiller du président a payé
l’addition, et ni le compte-rendu des échanges ni la tenue de cette rencontre
n’ont filtré hors de l’Elysée. Qu’attendait Bruno Roger-Petit de cette
rencontre ? Echanger au sujet de Marine Le Pen ? Prendre le pouls des ambitions
politiques de Marion Maréchal ? Passer en revue les candidatures à la « droite
de la droite », dont Emmanuel Macron et ses stratèges espèrent qu’elles seront
les plus nombreuses possibles ? La jeune directrice de l’Institut de sciences
sociales, économiques et politiques, une école privée qu’elle a fondée à Lyon,
n’a elle-même pas bien compris pourquoi le conseiller voulait la rencontrer.
Marion Maréchal
n’a aucun problème à confirmer le rendez-vous. « Bruno Roger-Petit est passé
par un ami pour me proposer de me rencontrer. J’ai accepté : je ne refuse
jamais de discuter par principe. Surtout que j’étais assez curieuse de
connaître celui qui s’amusait à me traiter de nazie toutes les deux semaines
quand j’étais députée. »
Joint par Le
Monde dimanche 27 décembre dans l’après-midi, Bruno Roger-Petit n’a pas nié
avoir rencontré Marion Maréchal. « A titre personnel », insiste-t-il. « Je
voulais savoir ce qu’elle avait à dire et si elle était en résonance avec
l’état de l’opinion – ce qui n’est pas le cas. J’ai dû constater que nous étions
en désaccord. C’est un peu ce que Xavier Bertrand a fait quand il a rencontré
Eric Zemmour », se défend le conseiller d’Emmanuel Macron en comparant ce
déjeuner avec celui qu’a tenu récemment le président de la région
Hauts-de-France avec le chroniqueur du Figaro.
« Trianguler »
Depuis l’été
2017, le conseiller Bruno Roger-Petit, « BRP » comme chacun l’appelle, n’est
sorti dans la lumière qu’une seule fois, un matin de juillet 2018. Alors
porte-parole de l’Elysée, il avait été chargé, tâche ingrate, de venir porter
en direct la parole élyséenne sur l’affaire Benalla, du nom de cet ancien
collaborateur de l’Elysée filmé en train de molester un jeune homme lors d’une
manifestation. Désormais « conseiller mémoire » auprès d’Emmanuel Macron,
chargé notamment des commémorations historiques, Bruno Roger-Petit continue en
réalité de distribuer des éléments de langage sur tous les sujets auprès des
journalistes et, surtout, observe à la loupe les thématiques qui émergent, yeux
rivés sur les réseaux sociaux mais aussi, matin et soir, sur la chaîne
d’information en continu CNews, tout en échangeant régulièrement des textos
avec le président.
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