sexta-feira, 2 de setembro de 2022

Playbook Paris: Spin doctor en vue à l’Elysée – Renaissance avance – Macron et les ambassadeurs

 


Playbook Paris: Spin doctor en vue à l’Elysée – Renaissance avance – Macron et les ambassadeurs

BY PAULINE DE SAINT REMY

SEPTEMBER 2, 2022 7:16 AM

https://www.politico.eu/newsletter/playbook-paris/spin-doctor-en-vue-a-lelysee-renaissance-avance-macron-et-les-ambassadeurs/

 

POLITICO Playbook Paris

Par PAULINE DE SAINT REMY

 

Bonjour à toutes et à tous, bon réveil, nous sommes vendredi 2 septembre 2022. C’est l’une des annonces mercato les plus attendues de ce début de quinquennat : qui, à l’Elysée, pour remplacer Clément Léonarduzzi, le conseiller en communication d’Emmanuel Macron, reparti chez Publicis au lendemain de l’élection présidentielle? Alors que le radar à rumeurs de Playbook ne détectait qu’un encéphalogramme plat depuis des semaines, tous ses voyants sont passés au rouge-orangé, hier. Le mystérieux portrait-robot d’un heureux élu circulait en effet d’agences de relations publics en cabinets ministériels, en passant par quelques rédactions bien informées, titillant (forcément) la curiosité de votre serviteure.

 

Résultat des courses : si l’affaire n’est pas encore conclue – la Haute autorité pour la transparence de la vie publique devra notamment rendre son avis, d’après un conseiller au fait des discussions – un CV se trouverait en effet en bonne place sur le bureau du chef de l’Etat, et il a de quoi surprendre. D’après des informations recueillies avec ma collègue Elisa Braun, il s’agit de celui de Frédéric Michel, un ancien lobbyiste du groupe News Corp, de Rupert Murdoch, à Londres. Cet ex strauss-kahnien, expert en relations publiques politiques, était momentanément sorti de l’ombre il y a dix ans, au Royaume-Uni, dans le cadre de la commission judiciaire Leveson sur les pratiques des médias, ainsi que le rapportait Le Figaro à l’époque. Il est aujourd’hui associé chez Lupa Systems, un fonds d’investissement présidé par le fils de Murdoch, James (qui a notamment investi dans le média en ligne Brut).

 

Sollicité tard hier soir, l’Elysée n’a pas commenté les informations de votre infolettre.

 

RENAISSANCE BIENTÔT À TERME

PRENDRE DATE. Vingt-quatre après qu’Emmanuel Macron a reçu a l’Elysée le futur état-major de Renaissance, son nouveau parti, les membres du bureau exécutif de LREM étaient réunis hier soir pour l’avant-dernière formalité nécessaire à leur dissolution – refondation. Ainsi ont-ils décidé officiellement de convoquer le congrès du parti, le 17 septembre prochain, pour acter l’adoption des nouveaux statuts, de la charte des valeurs et de la direction de Renaissance – qui doivent être votés par les adhérents les 16 et 17 – comme l’explique Stéphane Séjourné ce matin dans le Parisien. Le président du groupe Renew au Parlement européen annonce au passage que le congrès aura lieu au Carrousel du Louvre, lieu emblématique du macronisme depuis le soir du second tour de 2017.

 

Le calendrier, qui a été mis sur la table au dîner de mercredi soir, a donc été maintenu. Et ce, malgré le fait que ça coince du côté de Territoires de Progrès et d’Agir, les deux partis satellites de la majorité présidentielle, comme vous l’expliquait Playbook le matin. Une partie des militants de TdP, notamment, refusent de renoncer à leur indépendance financière et politique en devenant de simples “sensibilités”, comme le prévoient les nouveaux statuts. Sous pression, leur président, Olivier Dussopt, avait marqué les esprits le weekend dernier, devant les cadres du futur mouvement, à Metz, en faisant mine de croire, dans son discours, que Renaissance ne serait qu’une “confédération”.

 

Coup de pression. Face à Emmanuel Macron, à l’Elysée, le ministre du Travail a bien tenté de maintenir sa position. “Il n’a pas perdu la face”, commentait après coup un participant. Mais le chef de l’Etat a, en retour, fait montre d’une certaine impatience, lui expliquant, en substance, que s’il était prêt à lui “laisser le temps de formaliser avec sa base”, dans les mots du même, l’affaire devrait être réglée d’ici quelques mois. “Il a expliqué que c’était le sens de l’histoire”, résumait encore en substance notre témoin privilégié. Sous-titres pour mal-habitués : le président de TdP n’a plus qu’à mener campagne en interne pour faire en sorte que ses militants votent en faveur de leur absorption par Renaissance. Dans l’intervalle, le parti aux 2000 adhérents bénéficiera d’un “statut provisoire”. La double-appartenance à des partis politiques, qui, à terme, ne sera plus autorisée, le restera par exemple encore quelques temps.

 

Un petit geste a tout de même été consenti en faveur des sacrifiés : il est désormais gravé dans le marbre (des statuts) qu’au-delà de la nomination d’Olivier Dussopt et Franck Riester à des postes de secrétaires généraux adjoints au nom des “sensibilités” qu’ils représenteront, le secrétaire général devra toujours “tenir compte des différentes sensibilités” dans le choix de ses adjoints. En d’autres termes : les deux futures ex-formations sont assurées de toujours avoir l’un des leurs dans la direction de Renaissance. Permettons-nous de douter toutefois que cela suffise en soi à apaiser les militants réfractaires…

 

Nota bene. Si les Marcheurs se félicitent de ce travail de restructuration du dispositif politique macroniste, ils ne perdent pas de vue que l’idée d’origine était autrement plus ambitieuse, comme en convenait hier un historique interrogé par nos soins. Souvenez-vous, au soir du premier tour de la présidentielle, Emmanuel Macron avait émis l’idée d’un seul et unique grand parti pour sa majorité, comprenant donc le MoDem et Horizons. Ce à quoi le chef de l’Etat a d’ailleurs fait allusion, mercredi soir à l’Elysée, selon Le Point, en critiquant sèchement son ancien Premier ministre, Edouard Philippe, qui, de fait, avait le plus fortement combattu le projet : “Il aurait pu être autour de cette table s’il avait accepté de structurer la majorité comme je lui avais proposé. Je ne désespère pas qu’il nous rejoigne” aurait lancé le chef de l’Etat.

 

Armée macronienne. La direction collégiale proposée est pléthorique : comme prévu, Bruno Le Maire, Gérald Darmanin, et Amélie de Montchalin occuperont des fonctions exécutives au côté de Stéphane Séjourné, en plus de Dussopt, qui décroche le très stratégique pilotage territorial du mouvement, et Riester. L’éphémère ministre de la Transition écologique aura en charge “les relations extérieures”, annonce Séjourné dans le Parisien. Clément Beaune quant à lui récupère “l’international”. Mais ce n’est pas tout : l’eurodéputé Pascal Canfin et l’ex ministre Brigitte Bourguignon, respectivement issus d’EELV et du PS, récupèrent eux aussi un strapontin. Ils seront respectivement responsables de “la coordination des grandes causes” et des “relations avec le gouvernement”. Ils étaient d’ailleurs présents mardi soir à l’Elysée.

 

Sans oublier… Les “grognards” Richard Ferrand et Christophe Castaner, tout comme le délégué général sortant de LREM, Stanislas Guérini, seront membres de droit du bureau exécutif.

 

AUSSI DANS L’ACTU

MACRON AUX AMBASSADEURS. C’est devant une assemblée de diplomates pas forcément conquise d’avance, hier, qu’Emmanuel Macron a prononcé son discours de rentrée. Il y a été notamment question de la guerre en Ukraine. Le président a fait le choix de défendre ses appels répétés au Kremlin au nom de la nécessité de “parler avec tout le monde”, alors que leur utilité avait été critiquée ces derniers mois par certains pays membres de l’OTAN. Tout en dénonçant la guerre “impérialiste” menée par la Russie, le chef de l’Etat a enjoint les diplomates à rester mobilisés pour garder la France au centre du jeu car “qui a envie que la Turquie soit la seule puissance du monde qui continue à parler à la Russie?”, a-t-il fait mine de s’interroger. Ma collègue Clea Caulcutt vous raconte l’évènement ici.

 

WELCOME TO ALGÉRIE.. Aviez-vous remarqué que, lors de sa visite en Algérie la semaine dernière, Emmanuel Macron avait discouru derrière un pupitre barré de la mention “Presidency of the Republic” et non “Présidence de la République”? L’Etat algérien a décidé en juillet dernier de proposer l’enseignement de l’anglais dès l’école primaire à la place du français. A cette occasion, le président Abdelmadjid Tebboune avait prévenu que si “le français est un butin de guerre, (…) l’anglais est la langue internationale”. Pour Paris, ce changement est un nouveau signe de l’érosion de la sphère d’influence française, à l’heure où l’Algérie prévoit de participer à des exercices militaires conjoints avec la Russie en novembre prochain. Mais la réconciliation affichée entre les deux chefs d’Etat lors de la visite de la semaine dernière pourrait préfigurer un enrayement de cette dynamique. Clea Caulcutt vous en dit plus ici.

 

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À L’AGENDA

Emmanuel Macron préside à 10 heures un conseil de défense et de sécurité nationale sur l’énergie en présence d’Elisabeth Borne, Bruno Le Maire et Agnès Pannier-Runacher. Il s’entretient à 17h30 avec Guillaume Faury, directeur général d’Airbus.

 

Elisabeth Borne se rend dans l’Essonne à partir de 14h45 en compagnie d’Eric Dupond-Moretti, Isabelle Rome, Olivier Klein et Sonia Backès à l’occasion des trois ans du Grenelle des violences conjugales. Ils visitent le centre de l’association Femmes solidarités 91 avant de se rendre à 15h50 à la préfecture de l’Essonne pour une réunion de travail sur le bilan et les perspectives du Grenelle dans l’Essonne. Catherine Colonna tient un discours à 8 heures à la conférence des ambassadeurs et ambassadrices. Elisabeth Borne y prononce un discours à 19 heures. Bruno Le Maire participe à 13h30 à une réunion en visioconférence avec les ministres des Finances du G7. Pap Ndiaye se rend en Haute-Garonne. Il échange dans la matinée avec les élèves de trois établissements de Toulouse. Il visite ensuite l’école de Villenouvelle à 14h25. A 16 heures, il inaugure l’école Simone Veil de Balma puis à 17h30 l’école de l’Aérogare de Blagnac. François Braun se rend dans l’Aube et visite plusieurs établissements de santé. Il s’entretient à 10 heures avec François Baroin, maire de Troyes. Agnès Pannier-Runacher participe à 16 heures aux rencontres franco-allemandes d’Evian. Amélie Oudéa-Castéra participe au conseil d’administration du GIP France 2023 dans la matinée. Elle se rend l’après-midi dans les Landes pour le lancement du Pass’sport et pour rencontrer les surfeurs qui s’entraînent pour les JO. Stanislas Guérini s’entretient à 10 heures avec Bernard Delcros, sénateur du Cantal et auteur du rapport sénatorial “Vers des maisons France Services nouvelle génération”, puis à 11h30 avec Jean Jouzel, paléoclimatologue.

 

Carole Grandjean visite le lycée polyvalent Claude Nicolas Ledoux (Seine-Saint-Denis) à 9h20 autour de la formation professionnelle dans la filière BTP. Olivia Grégoire est invitée d’honneur du forum de Giverny ; sont également conviés Sébastien Lecornu, Marlène Schiappa et Sarah El Haïry. Caroline Cayeux s’entretient toute la journée avec les représentants d’associations d’élus, en présence de Gabriel Attal. Jean-Noël Barrot s’entretient à 8h30 avec Olivier Micheli, président de France Datacenter puis à 9h45 avec Michel Paulin, directeur général d’OVH Cloud. Il s’entretient à 17 heures avec Thierry Breton, commissaire européen. Clément Beaune s’entretient à 10h30 avec Budi Karya Sumadi, ministre des Transports indonésien puis à 11 heures avec Edouard Fritch, président de la Polynésie française. Il échange à 15h30 avec Laurent Nunez, préfet de police de Paris. Il s’entretient à 17 heures avec les représentants de l’Union des aéroports français (UAF). A 18h30, il reçoit Augustin de Romanet, président-directeur général d’ADP. Roland Lescure s’entretient à 9h30 avec Georges-François Leclerc, préfet des Hauts-de-France. Il échange à 15 heures avec Antoine Frérot, PDG de Veolia puis à 16h30 avec Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF.

 

Dominique Faure participe à une réunion informelle des ministres du Conseil européen en charge de la cohésion des territoires à Prague. Sonia Backès se rend aux Mureaux pour visiter le commissariat à 9h30 et échanger avec la psychologue, les enquêteurs et les brigades de terrain.

 

Samedi, Bruno Le Maire se rend en Italie au Forum d’Ambrosetti. Pap Ndiaye et Olivier Klein inaugurent à 10h30 le groupe scolaire Sadako Sasaki à Petit-Quevilly. Isabelle Lonvis-Rome assiste à 9 heures à la projection du film Touchées d’Alexandra Lamy. Amélie Oudéa-Castéra assiste à 19h30 au match UFC Fight Night.

 

A noter : funérailles de Mikhaïl Gorbatchev.

 

Dimanche, Les Centristes font leur rentrée à la fête de la pomme à Epreville-en-Lieuvin (Eure), en présence de David Lisnard.Samedi et dimanche, les jeunes Républicains se réunissent à Angers. Seront présents notamment : Annie Genevard, Olivier Marleix, Bruno Retailleau, Michel Barnier, Éric Ciotti, Aurélien Pradié, François-Xavier Bellamy, Gilles Platret, Othman Nasrou, Serge Grouard ou encore Laurent Wauquiez. C’est également la grande Braderie de Lille. Jean-Luc Mélenchon prend la parole sur le stand de LFI samedi à 16 heures, et Fabien Roussel sur le stand du PCF à 17h30. La NUPES organise des débats thématiques samedi et dimanche. Gérald Darmanin s’y offre quant à lui un traditionnel moules-frites en compagnie de la députée Violette Spillebout et d’Ambroise Méjean, président des Jeunes avec Macron.

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