domingo, 8 de dezembro de 2019

LA LOI INTERDISANT DE JETER LES VÊTEMENTS INVENDUS SERA VOTÉE EN 2019 / LAW BANNING THE THROWING AWAY OF UNSOLD CLOTHES WILL BE PASSED IN 2019



LA LOI INTERDISANT DE JETER LES VÊTEMENTS INVENDUS SERA VOTÉE EN 2019

Top départ pour le projet de loi qui interdira aux marques de vêtements de jeter ou brûler leurs invendus. Le ministère vient en effet de lancer les premières consultations avec les acteurs de la filière textile. Emmaüs, à l'initiative de cette mesure, maintient la pression. Quant aux marques, elles se préparent déjà à ce changement de pratiques.

Face à la pression d'Emmaüs, le ministère avait décidé en avril de légiférer sur l'interdiction de détruire des invendus dans le secteur textile.
Pixabay
C’est confirmé. La loi sur l’interdiction de jeter ou brûler les vêtements invendus sera bien proposée en 2019. "Cette mesure sera inscrite dans la loi en même que les autres mesures de la feuille de route pour l’économie circulaire et la transposition directive cadre sur les déchets", a expliqué à Novethic le ministère de la Transition écologique et solidaire. "Ce projet de loi devrait être présenté courant 2019".

Emmaüs maintient la pression

C’est Emmaüs qui avait poussé à la création de cette mesure désormais inscrite dans la feuille de route sur l'économie circulaire. "Ce qu’on récupère de la fast fashion ne représente pas des quantités hallucinantes", expliquait en avril à Novethic Valérie Fayard, directrice générale adjointe d’Emmaüs. "Certaines enseignes pensent que donner leurs vêtements à des associations va dégrader leur image".

Pour l’instant, le ministère n’en est qu’à la toute première étape du processus. Il vient à peine de lancer la concertation avec les différents acteurs de la filière. Logiquement, Emmaüs a déjà été reçu. "Nous avons exposé notre vision mais nous n’avons pas eu de date de chantier, ni de planning. Nous sommes bien décidés à maintenir la pression pour faire avancer au plus vite les pratiques", argue Valérie Fayard.

L'annonce de la loi fait déjà bouger les lignes

La loi devrait normalement suivre les grands principes de celle votée contre le gaspillage alimentaire. Depuis février 2016, toutes les moyennes et grandes surfaces de plus de 400 mètres carrés sont obligées de conclure une convention avec une association caritative pour lutter contre le gaspillage alimentaire. L’idée serait ainsi d’obliger les enseignes textiles à faire de même.

Et déjà, l’annonce d’une telle réglementation commence à faire effet. Les Galeries Lafayette viennent de lancer le mouvement Go for good. Une initiative pour une mode responsable rejointe par plus de 500 marques. "L’interdiction prochaine de détruire les invendus contribue à faire que le développement responsable soit une réalité", affirme Nicolas Houzé, directeur général du groupe.

Des scandales à répétition

Quelques jours plus tard, le 5 septembre, Burberry annonçait arrêter la destruction de ses invendus vestimentaires. En juillet 2017, la maison de luxe avait été pointée du doigt pour avoir brûlé des milliers de ses célèbres trenchs. Cette pratique est très courante dans le milieu du luxe, où, pour certaines maisons, "solder un article revient à dévaloriser le produit", expliquait Jean-Noël Kapferer, professeur à l’Inseec Luxury Institute.

Mais des enseignes de la fast fashion s’était aussi fait prendre la main dans le sac. À l’instar de H&M accusé d’avoir brûlé, depuis 2013, soixante tonnes de vêtements invendus. C’est ce qu’ont affirmé en octobre 2017 les journalistes de l’émission danoise Opération X. H&M s’était justifié, en expliquant que les vêtements en question présentaient des taux d’humidité et de produits chimiques trop élevés.

Marina Fabre @fabre_marina

Translation from French
LAW BANNING THE THROWING AWAY OF UNSOLD CLOTHES WILL BE PASSED IN 2019
Top departure for the bill that will prohibit clothing brands from throwing away or burning their unsold. The ministry has just launched the first consultations with the players in the textile sector. Emmaus, at the initiative of this measure, keeps up the pressure. As for brands, they are already preparing for this change in practice.

In response to pressure from Emmaus, the ministry decided in April to legislate on a ban on the destruction of unsold goods in the textile sector.
Pixabay
It's confirmed. The law prohibiting the throwing or burning of unsold clothing will be well proposed in 2019. "This measure will be enshrined in law along with the other measures of the roadmap for the circular economy and the transposition framework directive on waste," the Ministry of Ecological and Solidarity Transition told Novethic. "This bill is expected to be introduced in 2019."
https://www.novethic.fr/actualite/social/consommation/isr-rse/la-loi-qui-interdira-aux-marques-de-jeter-leurs-vetements-invendus-sera-votee-en-2019-146301.html

Emmaus keeps up the pressure

It was Emmaus who pushed for the creation of this measure, now enshrined in the Circular Economy Roadmap. "What we get from fast fashion is not a mind-blowing amount," Valérie Fayard, deputy general manager of Emmaus, told Novethic in April. "Some retailers think that giving their clothes to associations will degrade their image."

At this time, the department is only at the very first stage of the process. It has only just started working with the various players in the sector. Logically, Emmaus has already been received. "We set out our vision but we didn't have a construction date or a schedule. We are determined to keep up the pressure to move the practices forward as quickly as possible," argues Valérie Fayard.

The announcement of the law is already moving the lines

The law should normally follow the main principles of the one passed against food waste. Since February 2016, all medium and large areas over 400 square metres have been obliged to enter into an agreement with a charity to combat food waste. The idea would be to force textile retailers to do the same.

And already, the announcement of such a regulation is beginning to take effect. Galeries Lafayette has just launched the Go for good movement. An initiative for responsible fashion joined by more than 500 brands. "The upcoming ban on destroying unsold goods helps make responsible development a reality," said Nicolas Houzé, the group's chief executive.

Repeated scandals

A few days later, on September 5, Burberry announced that it would stop destroying its unsold clothing. In July 2017, the luxury house was singled out for burning thousands of its famous trench coats. This practice is very common in the luxury world, where, for some houses, "to sell an article is to devalue the product", explained Jean-Noel Kapferer, a professor at the Inseec Luxury Institute.

But fast fashion brands had also been caught with their hands in the bag. Like H-M accused of burning, since 2013, sixty tons of unsold clothes. This was stated in October 2017 by the journalists of the Danish programme Operation X. H-M, explaining that the clothes in question had too high levels of humidity and chemicals.

Marina Fabre @fabre_marina

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