«Je ne
suis plus le candidat d’un camp mais le président de tous» : Macron réélu avec
58,2 % des voix
Le président sortant a été réélu pour un deuxième mandat
à la tête de l’État.
Par Ronan
Tésorière
Le 24 avril 2022
à 22h09, modifié le 24 avril 2022 à 22h22
Les sondages
n’auront pas menti. Ce dimanche, à l’issue du second tour, Emmanuel Macron a
été réélu à la tête de la République française avec 58,2 % des voix. Marine Le
Pen, elle, a obtenu 41,8 %, selon les estimations Ipsos-Sopra Steria pour Le
Parisien, France Télévisions et Radio France. « Avant toute chose, merci », a
adressé Emmanuel Macron aux Français, ainsi qu’à ses supporters venus le
soutenir au Champ-de-Mars. « C’est en frappant au cœur que vient la vérité.
Merci je sais ce que je vous dois. Je veux remercier l’ensemble des Français »,
a-t-il enchaîné face à la foule de drapeaux bleu-blanc-rouge.
« Ce vote m’oblige »
« Après cinq
années, ce jour du 24 avril 2022, une majorité d’entre nous a fait le choix de
me faire confiance pour diriger la France durant les cinq années à venir », a
poursuivi le président réélu. « Je ne suis plus le candidat d’un camp, mais le président de toutes et
tous. Mais je sais que pour
nombre de patriotes, la colère et le désaccord doivent trouver une réponse ce
sera ma responsabilité, répondre avec efficacité aux colères qui se sont
exprimés », a-t-il martelé. « Ce vote m’oblige pour les années à venir. »
Le président
réélu Emmanuel Macron a aussi affirmé dimanche que « la colère et les
désaccords » qui ont conduit à voter pour le projet de l’extrême droite «
doivent trouver une réponse », lors d’une allocution prononcée devant ses
partisans depuis le Champ de Mars à Paris.
« Je sais que
pour nombre de nos compatriotes, qui ont choisi aujourd’hui l’extrême droite,
la colère et les désaccords, qui les ont conduits à voter pour ce projet,
doivent aussi trouver une réponse. Ce sera ma responsabilité et celle de ceux
qui m’entourent », a-t-il déclaré.
Si l’affiche
était la même qu’en 2017, l’écart est cette fois bien moindre entre les deux
finalistes. Il y a cinq ans, le candidat LREM avait obtenu 66,10 % des suffrages,
contre 33,90 % pour sa concurrente RN. L’abstention, déjà élevée lors de la
précédente élection (25,44 %), s’est encore renforcée atteignant les 28,2 %. Au premier tour, elle avait déjà
battu un record depuis 2002, atteignant 26,3 %.
Bientôt un nouveau gouvernement
Pour
l’emporter, Emmanuel Macron avait tenté de convaincre une partie des électeurs
de la gauche et en particulier ceux de Jean-Luc Mélenchon - arrivé troisième
avec 22 % - pendant l’entre-deux-tours, en offrant une teinte verte à son programme.
Il avait même assuré être
prêt à « bouger » sur sa réforme, ouvrant la porte à un report de l’âge de
départ à 64 ans, plutôt que les 65 ans avancés jusqu’ici.
Malgré cette
nouvelle victoire à la présidentielle, rien n’est encore acquis pour le
prochain quinquennat d’Emmanuel Macron. Les élections législatives des 12 et 19
juin pourraient tout changer. Si l’opposition emporte la majorité de
l’Assemblée nationale, le pays entrera en cohabitation. C’est le scénario que
vise déjà Jean-Luc Mélenchon, qui a demandé aux Français de « l’élire Premier
ministre ».
Mais, pour
l’heure, le président devrait nommer un nouveau Premier ministre, Jean Castex
ayant affirmé qu’il démissionnerait dans les prochains jours, conformément à la
tradition, afin de donner « une impulsion nouvelle » au pays.


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